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Nations League : le début d’une grande aventure pour le Luxembourg ?


Les Luxembourgeois se retrouvent face à un adversaire contre lequel ils restent sur trois matches nuls et vierges consécutifs. (photo archives Julien Garroy)

Ces trois prochains mois, les Roud Léiwen vont tenter de finir premiers de leur groupe de qualification. Ils seraient alors à deux matches de la phase finale de l’Euro-2020. Mais pour ça, il faut déjà résister à la Moldavie ce samedi soir à domicile.

Six points sur six. Cela n’a l’air de rien. Ce ne sont que quatre petits mots. Ils changent pourtant beaucoup de choses. Cherchez dans votre mémoire et essayez de vous rappeler si quelqu’un, dans votre entourage ou dans ce pays tout simplement, les a déjà prononcés dans la même phrase que «sélection nationale de football du Luxembourg». C’est un nouvel exercice mental auquel personne n’est préparé et il va falloir s’y habituer, que ce soit sur le terrain ou en tribunes.

La Nations League voulue par Michel Platini, président déchu de l’UEFA, débute ce week-end pour le Grand-Duché et ce dernier n’a pas d’autre choix que de se dire qu’il doit jouer la première place.

Cela veut dire, notamment, viser un carton plein lors de la première semaine de la campagne avec, si possible, le bonus offensif contre Saint-Marin mardi soir, dans le modeste Stadio Olimpico. Lancer cette Nations League sur un total de points moins élevé serait déjà une concession à l’avenir immédiat. Ne faire que quatre points forcerait au moins à un exploit sur les deux mois restants. Trois points seulement, ce serait mettre les Roud Léiwen face à une équation difficilement soluble. Moins (mais l’on se refuse à y croire), ce serait déjà «circulez, y a plus rien à voir».

45,5% de succès, 27% de défaites

La Moldavie, qui va proposer une bataille physique, n’a gagné qu’un seul de ses 21 derniers matches internationaux, et c’était contre Saint-Marin. On a beau savoir que c’est insuffisant pour se sentir en sécurité, les mises en garde de Luc Holtz contre la qualité de l’adversaire se brisent sur cette statistique.

Mais soupeser le niveau d’un opposant qu’on connaît très peu nécessite aussi de dégainer les chiffres du Luxembourg, qui a gagné, lui, près de la moitié (45,5%) de ses onze dernières rencontres et n’en a perdu que 27%. En un peu plus d’un an.

Ceci étant dit, on n’est pas plus avancés une fois que l’on a dit que le Luxembourg arrive théoriquement dans un état de forme bien plus porteur, car c’est bien la première fois que toutes ces nations se retrouvent avec la possibilité de se qualifier, très concrètement, pour l’Euro. Et que personne ne sait qui va parvenir à assumer ses responsabilités, ni comment. Le Luxembourg a potentiellement la première place dans les jambes, oui, mais dans les têtes ?

Julien Mollereau

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