Accueil | Sport national | Nadal-Wawrinka en finale de Roland-Garros : invincible contre invaincu

Nadal-Wawrinka en finale de Roland-Garros : invincible contre invaincu


Une finale relevée qui s'annonce épique. (photos AFP)

Rafael Nadal paraît invincible sur la terre battue de Roland-Garros où il cherchera à remporter un dixième titre dimanche, mais son adversaire Stan Wawrinka est lui invaincu en trois finales de Grand Chelem, dont une à Paris en 2015.

Les face-à-face

Le bilan est écrasant en faveur de l’Espagnol : 15 victoires à 3 depuis leur premier duel en 2007. Mais il est à l’équilibre (3 à 3) si l’on ne prend en compte que la dernière période, depuis 2014, celle du « Stanimal » vainqueur sur le tard de trois tournois majeurs. Sur terre battue, Nadal mène 5 à 1. Leur dernière rencontre date de Monte-Carlo en 2016, où le Majorquin s’était nettement imposé. Les deux champions n’ont pas disputé tant de grands matchs que cela l’un contre l’autre : trois finales (2-1 pour Nadal), trois matchs en Grand Chelem (2-1 pour Nadal). Le duel le plus marquant reste la finale de l’Open d’Australie 2014 gagnée par Wawrinka. Mais le Majorquin, super favori à l’époque, s’était blessé au dos dès le début du match et n’avait pas pu défendre normalement ses chances.

Le parcours jusqu’en finale

Wawrinka a passé 15h20 sur le court pour atteindre la finale; Nadal un tiers de moins, 10h01. Une différence considérable qui s’est creusée surtout en demi-finale. L’Espagnol s’est promené contre l’Autrichien Dominic Thiem (2h07) pendant que Wawrinka bataillait pendant 4h34 contre Andy Murray. Contrairement au Majorquin, qui n’a perdu que 29 jeux en six rencontres, le Vaudois avait déjà été testé auparavant, notamment en huitième de finale par Gaël Monfils.

La saison 2017

Nadal est arrivé à Paris avec un bagage très fourni : 42 matchs disputés (36 victoires), trois titres (Monte-Carlo, Barcelone, Madrid) et trois finales (Open d’Australie, Acapulco, Miami). Du côté de Wawrinka, 28 matchs seulement (20 victoires) et un titre (Genève). L’Espagnol est une place derrière le Suisse au classement ATP (3e contre 4e), mais il est premier à la « Race » (sur les seuls résultats de 2017) avec 2,5 fois plus de points que le Vaudois. Cela aura-t-il une influence sur la fraîcheur physique des finalistes? Pas sûr. Le Suisse en est à sa troisième semaine de compétition d’affilée après avoir gagné « son » tournoi, à Genève, juste avant de venir en France. L’Espagnol a profité d’une dizaine de jours de repos après sa défaite en quart de finale à Rome le 19 mai.

Le plan de jeu

Wawrinka est un puncheur dont le jeu est fondé sur la prise de risques tant avec son puissant coup droit qu’avec son magnifique revers à une main. C’est ainsi qu’il a battu Murray en demi-finale en réussissant 87 coups gagnants et en commettant 77 fautes directes. Il n’est pas sûr qu’un tel ratio lui donnera la victoire sur Nadal. L’Espagnol maîtrise comme personne sur terre battue l’alternance entre la défense loin de sa ligne et l’attaque en entrant dans le terrain. Avec son coup droit lifté de gaucher, il possède une arme incomparable. C’est ce coup qui l’avait trahi lors de son passage à vide de 2015 et c’est en le retrouvant qu’il est redevenu lui-même. Peu de failles dans son jeu actuel car même son service est devenu efficace.

Le mental

La pression est sur les épaules de Nadal, qui doit parachever à 31 ans son retour au premier plan en remportant son quinzième tournoi du Grand Chelem. Un échec serait un coup d’arrêt sévère, d’autant qu’avec la terre battue il aura mangé son pain blanc. Wawrinka prend ce match comme une nouvelle cerise sur un gâteau qu’il n’espérait pas aussi beau il y a quelques saisons. Il était déjà l’outsider lors de ses trois précédentes finales de Grand Chelem, à l’Open d’Australie 2014, Roland-Garros 2015 et l’US Open 2016, et il s’est imposé à chaque fois. L’expérience de Nadal est colossale avec ses neuf titres à Paris (2005 à 2008 et 2010 à 2014) mais on ne voit pas pourquoi Wawrinka, le plus vieux finaliste de Roland-Garros depuis le Yougoslave Niki Pilic en 1973, serait crispé.

Le Quotidien/AFP

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.