Mondiaux de cyclo-cross : les Luxembourgeois privés de dessert

Ce dimanche à Heusden-Zolder, Christian Helmig et Gusty Bausch, respectivement classés 44e et 46e en élite ont été empêchés, par les commissaires de course, d’effectuer le dernier tour. Récit.

Les médias ont toujours bon dos. La preuve : « Mon père est allé trouver le commissaire UCI qui m’a demandé de m’arrêter et il lui a répondu que ce sont les médias qui demandent ça ». Gusty Bausch (46e) en souriait franchement après coup. Mais comme Christian Helmig, classé deux places devant son compatriote, la frustration restait palpable.

Un championnat du monde de cross, ça se termine, même loin derrière le vainqueur. «Je suis un peu déçu, c’est ainsi. Les commissaires m’ont fait arrêter un tour avant l’arrivée, car la tête de course se trouvait à une minute trente derrière nous au passage sur la ligne. Sinon, c’est une clôture satisfaisante. J’ai un peu craqué au départ, comme toujours. Après, on était un peu seuls. Christian (Helmig) était à cent mètres devant moi. Pour l’année prochaine et les Mondiaux de Belvaux, j’aimerais m’améliorer », raconta Gusty Bausch au moment de résumer ses Mondiaux.

Même son de cloche chez Christian Helmig. «Au départ, j’ai toujours quelque chose. Aujourd’hui (dimanche), j’ai eu un problème pour enclencher les deux cales-pédales, donc j’étais le dernier, absolument le dernier. Ensuite, j’ai remonté. Je me sentais de mieux en mieux. Je suis très content. La plupart du temps, je roulais dans un groupe. C’était possible pour moi de remonter un peu. C’est dommage que les commissaires nous ont arrêté à un tour de l’arrivée. On a essayé et le résultat n’est pas mal… ». Le champion national va désormais se concentrer sur sa saison de VTT avec l’hypothétique espoir de se qualifier pour les JO de Rio.

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Quant à Vincent Dias Dos Santos, pointé un peu derrière ses deux compatriotes durant toute la course, il n’a pas terminé, abandonnant dans le derniers tiers de l’épreuve.

Espoirs garçons : Turchi se fait peur

Chez les espoirs, le Luxembourgeois Luc Turchi, victime d’une chute dans le deuxième tour, s’est blessé à la main droite. Il est arrivé au stand luxembourgeois avec la mine chiffonnée et en exhibant sa main raidie. Il se retrouve classé 50e, à 7’27 », du vainqueur, le Belge Eli Iserbyt, le grand favori, alors que son dauphin, le Tchèque Adam Toupalik offrit une scène pour le moins cocasse aux spectateurs en levant les bras à un tour de l’arrivée.

À croire qu’il n’ait pas entendu les cloches sonner… Il trouva néanmoins les ressources pour se remettre en route, mais cette fois, il trouverait à qui parler, même si Iserbyt ne s’est imposé que sur le fil…

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Quant à Luc Turchi, il racontait ainsi ses malheurs : «J’étais dans un groupe aux alentours de la 30e place et dans le deuxième tour, un Slovaque m’ a touché dans une descente. J’ai chuté et ma main s’est coincé dans la roue avant qui tournait. Je ne peux plus bouger ma main… » Voilà pour le constat dans l’aire d’arrivée.

En course, ce fut très compliqué à gérer. « J’ai changé de vélo mais je ne pouvais plus freiner de la min droite, uniquement donc avec la roue avant. Ce n’est pas le résultat que je voulais faire, mais bon, c’est comme ça. Je me me console en me disant que je serai encore espoir la saison prochaine », concluait-il.

Denis Bastien (à Heusden-Zolder)