Minella sortie de Wimbledon : « J’ai l’impression que je n’étais pas si loin »

La n°1 luxembourgeoise n’est pas parvenue à se sortir des griffes de la 4e joueuse mondiale, la Néerlandaise Kiki Bertens.

Six ans après sa première fois face à Serena Willams (déjà au 1er tour), Mandy Minella a retrouvé ce que l’on considère comme La Mecque du tennis : le Centre Court de Wimbledon et ses plus de 15 000 sièges verts. Alors que son match du 1er tour face à Kiki Bertens était prévu au départ sur le court n°12, un changement de dernière minute a déplacé la rencontre vers ce lieu mythique du tennis.

«Sincèrement, j’ai adoré ce changement ! J’étais trop contente. On a appris que la partie était déplacée vers 17h15 (NDLR : elle a débuté à 18h35)», lançait Mandy Minella. «Jouer sur le central de Wimbledon, c’est quelque chose qui n’arrive pas tous les jours. C’est un peu votre dessert quand vous sortez d’un long régime, si vous voyez ce que je veux dire.»

Kate Middleton et le Prince Guillaume

Mais jouer sur le Centre Court signifie aussi tout un protocole particulier. On n’est pas en Angleterre pour rien… C’est ainsi qu’elle a même eu l’honneur de croiser La Duchesse de Cambridge Kate Middleton. Cette dernière était en visite à Church Road. Il faut dire que cette grand amatrice de tennis a succédé en 2017 à la reine Elizabeth II, en tant que présidente du All England Club, qui organise chaque année le tournoi.

«Elle est venue à notre rencontre, nous souhaitant bonne chance à toutes les deux», racontait une Mandy Minella qui avait l’air enchantée de cet heureux hasard. «C’était un peu comme dans un film. Il y avait tous ces gens importants dans ces salons, en train de boire du champagne. Et toi, tu passes au milieu d’eux pour accéder au terrain où tu vas jouer. C’est tellement décalé…»

Mais Kate Middleton n’était pas la seule future tête couronnée présente du côté du Centre Court. Le Grand-Duc héritier, le Prince Guillaume était dans les tribunes afin d’encourager la n°1 luxembourgeoise. «Je ne savais pas qu’il était là, mais j’ai entendu quelqu’un m’encourager en luxembourgeois alors j’ai regardé qui c’était et je l’ai reconnu aux côtés de Dan Maas et Jacqueline Olsem du Luxembourg Open.»

« J’ai joué comme il le fallait »

Mais tout ça n’a pas rendue la joueuse eschoise plus nerveuse que cela. «Avec les années, j’arrive à mieux maîtriser mes émotions. Lorsque j’avais croisé Serena Williams sur ce même court, j’avais eu l’impression de manquer d’air. Ici, ce n’était pas vraiment le cas.»

La 98e joueuse mondiale est d’ailleurs à créditer d’un très bon début de match face à la 4e joueuse mondiale, Kiki Bertens. Et même d’une bonne prestation tout court, le score de cette rencontre (6-3-, 6-2) étant très sévère. «J’ai la même impression», continuait Minella.

«J’ai joué comme il le fallait, vers l’avant. J’ai l’impression de ne pas être très loin d’elle dans le jeu. Et quand je vois le score, je suis en fait très loin. J’en ai parlé dans les vestiaires avec Pauline (NDLR : Parmentier, une de ses amies françaises, qui a sorti Maria Sharapova mardi). Elle, elle avait joué Kiki Bertens à Roland-Garros. Elle m’a dit : elle ne te met pas vraiment à la rue, elle ne joue pas plus vite que toi mais elle est ultra-solide et va tout rechercher. Bref, elle ne te donne aucune point.» Et c’est exactement ce qu’on a vu mardi !

«Ce que je retiens, c’est que mon niveau de jeu était bon. C’est positif pour la suite», concluait Minella.

La suite, c’est le double tout d’abord à Wimbledon (a priori mercredi), avant normalement le tournoi de Contrexeville (un ITF 100 000 dollars) la semaine prochaine. Un autre rendez-vous important car c’est le dernier tournoi où Mandy Minella peut prendre des points avant le «cut» pour l’US Open qui est fixé au 15 juillet.

A Londres, Julien Carette