Maxime Chanot rejoint la sélection à 48 heures seulement du match contre le Belarus, jetlagé de partout et après une frustrante élimination en demi-finale de conférence.
Voilà, l’année 2018 de club s’est terminée pour Maxime Chanot. Mal. Dans la nuit de dimanche à lundi, il a inscrit de la tête, sans opposition et sur un coup franc dévié de David Villa, le seul but de New York City dans sa double confrontation avec Atlanta, en demi-finale de conférence Est.
Battu 3-1 devant 70 526 spectateurs réunis au Mercedes-Benz Stadium, NY n’est pas parvenu à remonter son handicap d’un but de l’aller. En trois ans, Chanot et ses coéquipiers se seront fait éliminer trois fois en demi-finale de Conférence. Cela souligne une certaine régularité de performance quand il s’agit d’être sur le dessus du panier en saison régulière, mais aussi une incapacité à hausser le niveau au moment des matches couperets. Dommage.
D’un point de vue individuel, le constat n’est pas aussi cinglant pour le défenseur luxembourgeois qui, depuis 2016, a survécu à beaucoup de choses, dont une grosse blessure, la difficile mise en adéquation de ses obligations professionnelles avec la défense des intérêts nationaux, le départ d’un coach (Patrick Vieira) qui l’avait choisi.
«Il a joué de manière invraisemblable»
C’est d’autant plus fort que tout récemment et alors qu’il fait partie désormais des capitaines de l’équipe, il a reçu une pluie d’éloges venus de divers secteurs de son club. Proposé à l’élection du mois d’octobre pour avoir été «un modèle de leadership» dixit les services médiatiques du club, il a aussi été encensé par Doménec Torrent, son coach, qui l’a mis en lumière : «Il a joué de manière invraisemblable pendant tout le mois d’octobre. Il a une qualité rare : ce désir total de gagner. C’est une question de mentalité. Il est un leader pour tous nos défenseurs.»
Il n’en reste pas moins que Chanot arrive doucement en fin de contrat et qu’il est désormais question, pour lui, de savoir de quoi son avenir sera fait. À 28 ans, il est largement arrivé dans les meilleures années d’un défenseur central et un retour en Europe n’est sans doute pas à exclure, malgré la cote dont il peut jouir de l’autre côté de l’Atlantique. A-t-il fait le tour de la question ? Lui faut-il se rapprocher du Luxembourg pour ne pas plomber la suite de sa carrière internationale et des échéances plus que prometteuses qu’elle porte au vu de l’évolution des Roud Léiwen ? Ce sont des questions cruciales auxquelles il lui faudra répondre avant l’ouverture du marché des transferts, cet hiver.
Avant cela, il a deux rencontres à disputer pour aller décrocher une autre demi-finale, de Nations League celle-là. Et montrer aux nombreux scouts désormais présents au stade Josy-Barthel qu’il vaut bien qu’on se penche sur son cas, même si l’on doute qu’il faille encore venir le superviser pour s’en convaincre…
Julien Mollereau