Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Nouvelle titularisation pour Ralph Schon. Grâce à la paternité d’Anthony Moris, il reste le n° 2… qui n’arrête pas de jouer. Et nous explique son état d’esprit, avant le match qui se joue ce jeudi soir à 18 heures.
Vous jouez quand même énormément, pour un numéro 2 voire un numéro 3, depuis un an et demi. Vous estimez-vous chanceux?
Ralph Schon : En tout cas, je suis heureux et fier. Je ne pensais pas, effectivement, avoir autant de chance, mais j’étais là et prêt à saisir ma chance au moment où on aurait besoin de moi. Je ne réfléchis pas trop, je ne me fais pas de souci et si le coach décide qu’Anthony (Moris) jouera le prochain match, je m’assois sur le banc, voilà tout!
Vous avez beaucoup joué contre les grandes nations jusque-là. Vous attendez-vous à ce qu’il soit plus difficile de préparer un match contre Malte, psychologiquement?
Non. C’est un match international. Si on le prépare différemment, on n’est pas à la bonne place. On n’a pas le droit de lâcher contre un adversaire plus petit. Dans chaque match, il y a des pièges.
Vous avez quasiment toujours été très bon en sélection. Craignez-vous le jour sans?
On doit toujours être dans le présent. Après, c’est quoi un bon match ou un mauvais match? Ce sont de grands mots et ça dépend de qui me le dit. Au final, que le match soit bon ou pas, on en parlera avec les coaches et on verra ce qu’on peut améliorer. Et puis, on n’est pas sur le terrain pour avoir peur. Les erreurs, cela arrive à tout le monde, même au plus haut niveau. Je ne veux être ni dans le passé ni dans l’avenir.
Dirige-t-on de la même manière une défense à quatre et une défense à trois?
En club (NDLR : à Stassen), je dirige une défense à quatre. Mais ça ne me pose aucun souci de le faire avec une défense à trois. Le jeu reste le même et j’aime bien participer au pied. Je dois toujours être une solution pour mes défenseurs. Avec trois défenseurs, il y a des petites nuances, mais j’ai tout en tête.
De notre envoyé spécial, Julien Mollereau.
L’avant-match
C’est une sélection luxembourgeoise singulièrement rajeunie à un peu plus de 22,5 ans de moyenne d’âge qui se présentera ce jeudi sur la pelouse du stade Ta’Qali pour y défier Malte. Ce match amical de début d’année, qui se jouera sous le soleil et une température telle que le Grand-Duché n’a plus dû en connaître depuis la fin de l’été dernier, n’a rien d’une aimable reprise en douceur. Les hommes de Luc Holtz, qui s’y présenteront pour faire le jeu et l’emporter, en profiteront pour lancer l’ambitieuse mission qui consistera à exister lors de la Nations League, qui débutera en septembre.
Pour mémoire, les Roud Léiwen, reversés dans le groupe du Bélarus, de la Moldavie et de San Marin, peuvent espérer accéder aux demi-finales de l’épreuve s’ils terminent premiers de leur groupe. Il faudra donc avoir des nerfs en acier et, si possible, un fonds de jeu en conséquence. Or cela ne s’improvise pas et outre Malte ce jeudi et l’Autriche le 27 mars, deux autres rendez-vous serviront à grandir en accéléré : le Sénégal et la Géorgie, début juin.
Souvenirs de 1995…
A Malte, la même où la génération 1995 avait lancé la machine par une victoire (0-1) lors de la fameuse campagne des 10 points de 1995, Le Luxembourg devrait débuter à trois derrière et lancer dans le grand bain le tout jeune Leandro Barreiro, culotté milieu de terrain de 18 ans. C’es en tout cas ce que la mise en place de mercredi soir laissait envisager. Bref tous les ingrédients d’un match explosif sont là. La volonté de jouer, l’incertitude d’une préparation réduite à sa plus simple expression à cause des deux semaines anglaises qui se sont succédées en Division nationale et un adversaire tout juste repris par le Belge Tom Saintfiet, qui veut replacer Malte sur la carte de l’Europe. A ne surtout pas rater, donc!
L’équipe probable : Schon – Mahmutovic, Philipps, L. Gerson – C. Martins, Barreiro, Jans, V. Thill, Carlson – Gerson R. – Turpel.
Coup d’envoi à 18 h
