C1 : à Lisbonne, Nagelsmann, malade, a laissé les rênes du Bayern à Toppmöller

Trop malade pour s’asseoir sur le banc de touche du Estadio Da Luz, mercredi soir, Julian Nagelsmann a laissé son adjoint, l’ancien coach du F91 Dudelange, gérer comme un grand. Pour une victoire comme si de rien n’était : 0-4, avec notamment un doublé de Leroy Sané. Dans son groupe E, le club bavarois étrangle la concurrence.

On ne l’avait plus vu diriger une équipe en tant que coach principal depuis décembre 2019 et son départ de l’Excelsior Virton : Dino Toppmöller s’est pourtant retrouvé par la grâce d’un petit virus à la tête de l’un des clubs les plus prestigieux du monde, dans l’une des compétitions les plus relevées de la planète, en ce milieu de semaine. Trois ans après avoir conduit le «petit» F91 en phase de groupes de l’Europa League, le technicien a donc retrouvé l’Europe par la très grande porte à la tête d’un monstre.

Je crois que je l’ai bien remplacé

Et après avoir donné la leçon à Jorge Jesus (sans s’en prévaloir puisque Toppmöller a indiqué que les Benfiquistes «très forts en contre-attaque, ont un très bon coach mais nous avons fait un superbe travail pour minimiser leurs forces»), l’habituel adjoint n’en a même pas profité pour tirer un peu la couverture à lui : «Julian, je l’ai vu à l’hôtel et on m’a juste dit avant le match qu’il ne pourrait pas être sur le banc. Le match avait déjà été préparé sous ses ordres. En seconde période, j’ai été en contact avec lui, il a été à l’origine des changements. Je crois que je l’ai bien remplacé».

Tout n’a pourtant pas été simple, le club munichois devant patienter jusqu’à la deuxième mi-temps avant de parvenir à prendre les commandes. «Nous sommes bien rentrés dans le match en réussissant à imposer une pression, a encore indiqué Dino. Je crois que nous avons fait le nécessaire pour marquer dès la première période. Au retour des vestiaires, avec plus de calme, nous avons réussi à faire la différence. Le premier but a eu l’effet d’un ouvre-boîte». Dire qu’au Grand-Duché, il devait percer des coffre-forts…

Julien Mollereau