Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le Fola n’a pas encore encaissé le moindre but depuis le retour de Jeff Strasser. Et s’est parfaitement relancé dimanche, lors de la 5e journée, avec un net 3-0 contre Pétange.
Ça va mieux au Galgenberg. Devant, derrière, au classement, dans le jeu. On n’est pas encore reparti sur les sommets endiablés des années de titre mais au moins la rigueur est, elle, de retour et les résultats avec. Patients et méthodiques en première période, les Eschois ont ouvert le score sur un corner et jaillissement de Bernard au première poteau (1-0, 22e) et doublé le score sur un joli dédoublement de Laterza côté droit, avec une tête puissante d’Hadji plein axe (2-0, 44e). Niveau réalisme, on n’est pas mal, sur des bases de 50% d’occasions qui finissent au fond.
La deuxième période, plus gestionnaire, a permis à Strasser d’émettre au moins quelques réserves au coup de sifflet final, évoquant un «travail à faire sur la reconquête du ballon», mais c’était vraiment pour pinailler. D’autant que sur un très joli contre, Klapp sert intelligemment Bensi pour fusiller Chopin (3-0, 66e) et qu’en deux rencontres, ses gars ont inscrit cinq buts sans en encaisser un seul. Ne pas encaisser deux buts sur deux matches de DN ne lui est arrivé qu’une fois la saison passée et il faut remonter à tout début 2016 pour voir un Fola aux buts inviolés sur trois rencontres…
Abreu en baisse de régime
Pétange, par contre, ne marque plus. On évitera évidemment de tirer la conclusion que sa période de disette offensive correspond comme par hasard à la baisse de régime d’Artur Abreu mais vu que les deux constats vont de pair…
Dimanche, au stade Émile-Mayrisch, les hommes d’un Baltemar Brito souvent très agacé par la production de son équipe, ont attendu la 37e minute pour adresser leur premier tir de la partie. Les statistiques, bien sûr, ne disent pas tout de la réalité d’un match mais bien des micro-évènements de ce duel qui n’a pas attiré les foules bien qu’étant le seul du dimanche, puent le manque de réalisme offensif. Comme Dzanic, qui oublie de se laisser tomber alors que Kirch lui accroche le pied dans la surface (16e), ou Abreu, légèrement hors-jeu et qui voit son but annulé (47e). Voire Carnevalli, dont la tête vers l’arrière attrape le poteau (88e).
Julien Mollereau
