Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Tour Down Under – C’est la nuit dernière que la première étape s’est déroulée. Avec un Laurent Didier convalescent, car souffrant d’une bronchite.
Laurent Didier avait repris en douceur dimanche lors du critérium d’ouverture remporté par Marcel Kittel. (Photo : Trek)
Laurent Didier n’est pas forcément original lorsqu’il annonce le nom de son favori pour ce Tour Down Under dont la première étape, Tanunda – Campbelltown, longue de 132 kilomètres, s’est déroulée hier, dans la nuit de lundi à mardi. « Je vois bien Richie Porte s’imposer au général », glisse-t-il tout sourire.
Vrai que le Tour Down Under paraît taillé sur mesure pour son ancien coéquipier, devenu aujourd’hui l’incontournable leader de l’équipe Sky.
Voilà pour les généralités. Pour les détails, on pourrait commencer par ce refroidissement que le coureur luxembourgeois a malheureusement contracté peu après son arrivée en Australie. « Ce n’est pas l’idéal avant de prendre le départ mais c’est ainsi, il faut que je fasse avec », explique le Dippachois dont on imagine qu’il n’a pas aimé la transition chaud-froid. « En fait, reprend-il, je suis tombé malade lors d’un entraînement sous la pluie. Ce refroidissement s’est malheureusement transformé en bronchite. Pour la course, cela ira, mais je n’ai pas fait l’entraînement en intensité que j’aurais voulu les jours précédents le départ. »
> « Plus dur que l’an passé »
Quant à la course, il en connaît forcément tous les contours. Explications circonstanciées : « Ce sera encore plus difficile que les années passées. La deuxième étape (NDLR : entre Unley et Stirling) se passe à environ 1 000 mètres d’altitude et il y a un col à 25 bornes de l’arrivée. Avec ensuite, un circuit final très dur. Ensuite, la 3e étape s’annonce redoutable avec une arrivée au sommet dans une ascension de deux kilomètres à 8 %. Ce sera plus relax dans l’étape suivante où je vois bien une échappée se former, même si un sprint massif n’est pas à exclure. Mais, comme tout le monde le sait, le classement général va se jouer dans la cinquième étape, à Willunga Hill. Quant à la sixième et dernière étape, ce sera comme d’habitude, un critérium en ville qui se terminera au sprint… »
Il y a bien peu de chances pour que Laurent Didier se trompe. L’intéressé ne laisse jamais rien au hasard. « Par rapport à l’an passé, je risque d’être un peu moins bien, car à l’époque, j’avais enchaîné trois épreuves de cyclo-cross histoire de faire du rythme. Et surtout, je n’étais pas tombé malade… »
> « On cherchera l’ouverture »
Son équipe Trek jouera la carte du coureur local Daniel McConnell, lequel, note Laurent Didier « est en grande forme, puisqu’il a rivalisé récemment avec Cadel Evans et Richie Porte lors des championnats d’Australie ».
En cas d’arrivée au sprint, « l’Italien Marco Coledan pourrait avoir sa chance », ou alors prendre ses marques avec ses compatriotes Eugenio Alafaci et Giacomo Nizzolo. Par contre, Laurent Didier dit ne se faire aucune illusion pour son compte personnel. « Par contre, poursuit-il, on cherchera à trouver l’ouverture avec l’équipe. Mais pour cela, il nous faudra chercher l’ouverture… »
Kim Andersen, directeur sportif de l’équipe Trek est un homme tranquille. Si un jour ou l’autre, les oreillettes se brouillent, Laurent Didier sera son parfait relais sur la route.
De notre journaliste Denis Bastien
Hier dans la nuit, 1re étape Tanunda – Campbelltown, 132 km.
Dans la nuit de mardi à mercredi, 2e étape Unley – Stirling, 150 km.
