JO-2018 en Corée : le Luxembourg ne pense pas au boycott

Les tensions entre la Corée du Nord et les États-Unis sont telles que certains pays ont remis en question leur participation aux prochains JO. L’éventualité d’un boycott du Luxembourg est une question «qui ne se pose pas», explique Heinz Thews, directeur technique du COSL.

Il n’aura échappé à personne que c’est plutôt tendu entre la Corée du Nord et les États-Unis en ce moment. Ni que les JO d’hiver 2018 doivent se dérouler en Corée… du Sud à 80 km de la frontière avec le voisin du Nord.

La situation est très chaude actuellement et plusieurs mouvements olympiques se sont interrogés publiquement sur la pertinence ou non d’envoyer ses athlètes à Pyeongchang. La France, par la voix de sa ministre des Sports, Laura Flessel, avait indiqué qu’elle «ne mettrait jamais dans l’insécurité (son) équipe».

Vienne avait embrayé : «Si la situation se dégrade et si la sécurité de nos sportifs n’est plus garantie, nous n’irons pas en Corée du Sud», expliquait le président du comité national olympique autrichien. À Berlin également, on évoque une situation qui sera étudiée «en temps utile».

Conscient de l’enjeu, le Comité international olympique avait confié que «la sécurité des athlètes et leur bien-être étaient évidemment la principale préoccupation du CIO» et que l’instance était «en contact avec les gouvernements concernés et les Nations unies», notamment.

Le Luxembourg saura s’adapter

Un message qui a rassuré en Italie alors que la Suède s’est dite inquiète de voir que certains pays songeaient à renoncer. Ce n’est pas la position des États-Unis, qui préparent activement leurs JO.

Du côté du Luxembourg, on est évidemment très au fait de la situation. Mais la question d’un éventuel boycott ne se pose pas en ces termes, comme l’explique Heinz Thews, le directeur technique national : «Elle ne se pose pas pour deux raisons. La première, c’est qu’à l’heure actuelle, nous n’avons aucun athlète qualifié pour cet événement. Et la seconde, qui est la plus importante, c’est que comme les autres comités nationaux olympiques, nous restons à l’affût de l’évolution de la situation. Nous sommes en contact étroit avec le ministère des Affaires étrangères et également avec l’ambassade du Japon, qui s’occupe de cette région. L’objectif est évidemment, pour les athlètes, de se concentrer uniquement sur le sport. Nous savons que si une qualification était actée, nous sommes très bien préparés pour faire face à cette situation.»

En clair, il ne sert à rien de spéculer tant qu’aucun athlète luxembourgeois n’a décroché son billet pour la Corée du Sud. Mais, le cas échéant, le Luxembourg sera prêt à s’adapter pour que tout se passe dans les meilleures conditions.

À l’heure actuelle, quatre sports sont potentiellement concernés par une présence aux JO. Comme à son habitude, le COSL a fixé des critères, que les athlètes doivent remplir. «Nous voulons envoyer des personnes qui seront compétitives», martèle le technicien allemand.

Romain Haas