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[Insolite] Au volant et à la raquette, Ugo Nastasi est partout !


Ugo Nastasi jongle entre ses deux disciplines de coeur. Mercredi, il jouera la Coupe Davis pour le Luxembourg (Photo : DR).

Ce week-end, Ugo Nastasi prenait part aux 24 Heures de Spa… version karting, son autre grande passion. Mercredi, il défiera peut-être Stefanos Tsitispas, le n° 7 mondial…

On disputait le week-end dernier du côté de Spa-Francorchamps, dans les Ardennes belges, les 24 Heures. Pas du circuit «mythique» où la Formule 1 s’arrête tous les étés. Non, plutôt sur celui réservé au karting, à quelques mètres de là puisqu’il est collé à un des virages du grand toboggan spadois. Et parmi les nombreux engagés, on retrouvait Ugo Nastasi, le leader de substitution de notre équipe de Coupe Davis ces dernières années lorsque Gilles Muller manquait à l’appel.
«Je faisais partie d’une équipe de six personnes qu’on avait inscrites. Six pilotes qui font partie des meilleurs de notre club. On s’est offert ce petit plaisir. C’est une des courses les plus importantes du calendrier en karting loisir», sourit le Thionvillois âgé de 26 ans.

(Vidéo : Julien Carette)

Le karting familial

Ce dernier prenait donc part à cette compétition… quelques heures avant de s’envoler le dimanche pour Athènes où il joue cette semaine avec l’équipe luxembourgeoise. «Cela doit faire un an et demi qu’on était inscrits pour Spa et lorsqu’on l’a fait, on était toujours censé évoluer dans le Groupe II avec le Luxembourg et donc ne pas pas jouer à cette période de l’année… C’était bien avant la réforme de la Coupe Davis…»
Et puis, surtout, le karting est une passion qui coule dans les veines de l’ancien 656e joueur mondial depuis son plus jeune âge. Et qui concurrence même fortement celle qu’il porte au tennis. «Je ne vais pas dire que le kart est ma passion n° 1, mais elle prend une grande place…», glisse-t-il. Expliquant avoir commencé à rouler en «minikart» vers l’âge de 5 ou 6 ans. Avant que son père ne rachète… un karting (à Mexy) peu de temps après. «Sans qu’il y ait vraiment de lien entre les deux. Mais cela m’a offert forcément certaines facilités…» Avec à la clé quelques résultats en compétitions jusqu’à ses 12 ans. «Des participations à des championnats d’Alsace-Lorraine. Dont certaines manches que j’ai gagnées d’ailleurs… Une 2e place sur une course du championnat de Belgique aussi. De beaux souvenirs…» Le rêve ultime, c’était bien évidemment la Formule 1. «Depuis tout petit…», sourit celui qui joue pour le Luxembourg en Coupe Davis depuis 2013. «Mon grand-père a fait du rallye. Mon père et lui m’ont filé le virus. Je regardais tous les Grands Prix de F1. Même en Australie quand il fallait se lever à 4 h du mat…»
Longtemps, il a forcément hésité entre le tennis et le karting. «Je jouais un peu au foot aussi. Pas si mal d’ailleurs», ajoute-t-il. «Mon équipe évoluait dans la même division que le FC Metz.» Puis l’heure du choix est arrivée. «Mon niveau tennistique est vite monté», glisse le joueur du TC Esch, tout en précisant que «le coût du tennis est dérisoire comparé à celui du karting. Et puis, il y avait bien plus de débouchés une raquette à la main». Forcément, ça a joué…

«2 à 3 semaines de préparation»

Mais depuis, cette passion ne l’a donc jamais quitté. «J’essaie de prendre part aux compétitions le plus souvent possible. Et puis, j’aide quand il faut au nouveau karting que mon père a installé à Lexy depuis deux ans. Tout en indoor, avec un pont, un tunnel… sur 5 000 m2. Je donne un coup de main sur la création d’évènements, mais aussi sur la piste si besoin. Voire au bar ou à l’accueil.»
Dimanche, ses équipiers et lui ont terminé à la 18e place (sur 64 concurrents). «Mais on a fini premier chez les rookies (NDLR : ceux qui étaient là pour la première fois).» Comme quoi la préparation à laquelle il s’est astreint a payé. «J’ai bien bossé physiquement ces deux ou trois dernières semaines. Avec ces deux objectifs en ligne de mire : les 24 heures et la Coupe Davis. J’ai même perdu un peu de poids», se marre-t-il.
Il ne reste qu’à espérer que cela portera aussi ses fruits sur les courts du Tatoï Club d’Athènes ces prochains jours…

Julien Carette

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