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[Handball] Käerjeng s’est fait une sacrée frayeur !


Roko Praznik, ici au tir, et Kärjeng ont éprouvé les plus grandes difficultés à dominer Pétange. (Photo : Julien Garroy)

Coupe de Luxembourg (Demi-finales). Tenante du titre, l’équipe de Riccardo Trillini a dû longtemps batailler pour décrocher, mercredi soir, son billet pour la finale. Et ce en raison d’une surprenante équipe de Pétange qui a fait bien mieux que de se défendre et qui est passée tout prêt de l’exploit.

Est-ce les absences conjuguées de Chris Auger (malade) et de Francesco Volpi (main fracturée), bien que présent sur la feuille de match, toujours est-il que Käerjeng s’est montré fantomatique durant toute une mi-temps.

L’image de cette demi-finale, hier soir entre Käerjeng et Pétange, vient peut-être des tribunes où avait pris place Jean-Claude Muller, le président de Pétange. Il ne reste qu’une minute à jouer et Frédéric, son fils, s’en va seul défier Dickes mais voit sa tentative être repoussée par l’habituel troisième gardien de Käerjeng. Une occasion ratée qui aura pour effet d’arracher un sourire au paternel. Un sourire qu’il aurait bien céder contre un éclat de joie. Mais voilà, malgré une très belle et inattendue prestation, Pétange ne disputera pas, samedi, la finale. «On y était presque pourtant, déclare le président. On y était presque…»

Hier, en fin d’après-midi, on s’est pointé à la Coque avec l’idée de prendre l’apéro. C’est tout ce que pouvait constituer cette première demi-finale puisque cette équipe de Pétange, qui n’avait pas encore réussit cette saison à gagner le moindre match contre un membre du Big Five lors de la saison régulière, devait dit-on servir d’amuse-bouche pour des Brasseurs. Et ce, même en l’absence de Volpi (main fracturée) et Meis, qui devait se ménager en vue de samedi, comme nous le confiait Riccardo Trillini (voir notre édition d’hier) même s’il se défendait de brûler les étapes et mettait d’ailleurs en garde ses joueurs contre cet éventuel risque.

Pétange cède en seconde période

De toute évidence, il a dû y avoir des interférences lors de sa causerie d’avant-match car ses protégés étaient tout simplement méconnaissables. Privé de Chris Auger (malade) dans les buts, Käerjeng s’en remettait à un Cenusa dont le seul coup d’éclat aura été, dans les dernières secondes de la rencontre, d’écarter le penalty de Gyafras (60e). Une intervention suivie d’une explosion de joie des supporters bascharageois qui, longtemps, se sont demandé s’ils n’étaient pas en train d’assister à un vrai cauchemar.

C’est vrai qu’à la mi-temps, on s’est frotté les yeux en fixant un tableau d’affichage sur lequel était écrit 12-17. Cinq buts d’avance pour l’équipe de Christian Pilger littéralement transcendée et à qui tout souriait. Comme ces deux inspirations de Marc Schlottert sur lesquelles il nettoya la lucarne gauche de Cenusa qui, au retour des vestiaires, céda sa place à Mike Dickes. À cet instant, Trillini fait également entrer en jeu un Tom Meis qui montre immédiatement le chemin à suivre. Surtout, si le technicien affirmait que «lorsque le match commence, (son) travail s’arrête», il a dû hier soir travailler plus. Pour gagner plus. Et permettre à son équipe d’échapper à une véritable désillusion en trouvant les mots – mais pas seulement – afin de réveiller une troupe complètement amorphe en première période.

Mais le début de la seconde période reste à l’avantage de Pétange qui semble marcher sur l’eau et réalise quelques exploits comme ce but de Pol Schlottert dans un angle ultra fermé (16-21, 38e). La suite va s’avérer plus compliquée. Contre une défense bascharageoise bien plus mobile et agressive, les hommes de Christian Pilger n’inscriront qu’un but en dix minutes! Un laps de temps durant lequel Käerjeng effectue son retard et revient à la hauteur d’un adversaire qu’il maîtrisa en fin de rencontre.

Hier soir, le tenant du titre s’est fait une bien belle frayeur, laissant sans doute autant de sueur froide que de transpiration sur le parquet du gymnase de la Coque.

Charles Michel

Gymnase de la Coque. Arbitrage de MM. Sarac et Facchin. 450 spectateurs.

KÄERJENG : Cenusa (1re-30e et 60e, 9 arrêts dont 1 pen) et Dickes (30e-59e, 6 arrêts), Temelkov 7/3, Nicoletti, Wasmes, Volpi, Hummel, Cosanti 1, Praznik 5, Nguyen 1, Kekesi 1, Molitor 1, Meis 3, Freres 5, Schroeder 3, K. Auger 2. Penalties : 3/3. Deux minutes : Kekesi (11e, 18e), P. Freres (36e), Meis (36e, 60e), Cosanti (58e).

PÉTANGE : Michels (tout le match, 15 arrêts) et Krack, Muller 2, M. Schlottert 3, Muric 2, Moreira 1, May, Scheid, Weibel 3, Zmijewski, Gyafras 9/2, Cirac 6, P. Schlottert 1, Neves Dias, Tautges. Penalties : 2/3. Deux minutes : M. Schlottert (14e), P. Schlottert (37e), Moreira (49e). Évolution du score : 5e 3-3, 10e 6-6, 15e 8-7, 20e 8-9, 25e 10-13, 35e 16-20, 40e 20-23, 45e 21-23, 50e 24-24, 55e 27-26.

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