[Handball] Esch s’offre le grand huit!

Tenant du titre, le HB Esch s’est imposé ce samedi soir à la Coque et a remporté la huitième Coupe de Luxembourg de son histoire aux dépens d’une valeureuse formation de Berchem qui résista longtemps avant de sombrer (26-34).

L’enjeu, au moment d’aborder cette finale, était de savoir si Berchem allait pouvoir tenir tête à un adversaire qui l’a battu à deux reprises cette saison en Axa League. Et, à chaque fois, de la même manière : le 25 septembre, la formation du Reiserbann tombe à domicile (26-31) après avoir passé le plus clair de son son temps à courir derrière le score (3-7, 12e/5-10, 17e/9-19, 34e). Le 3 décembre, si le résultat final se veut plus serré (24-22), il ne reflète toutefois en rien la physionomie d’une rencontre dominée outrageusement, là encore, par les Eschois qui comptèrent jusqu’à huit longueurs d’avance (15-7, 34e)… Dès lors, ce samedi soir, la crainte était de voir la bande à Bock tuer tout suspense bien trop tôt. Croisé quelques minutes avant le coup d’envoi, Mike Majerus, l’ancien emblématique gardien de Berchem et de l’équipe nationale, ne disait pas le contraire : «Le pire scénario serait qu’Esch mène rapidement de cinq ou six buts…»
Ce ne fut pas le cas. Au contraire. Les hommes d’Alexandre Scheubel se sont évertués à jouer le plus proprement du monde. Pour preuve, en première période, ils ne commirent, hors tirs manqués, pas la moindre perte de balle. Et ce malgré une défense eschoise particulièrement bien en place. Mais rigoureux, les Berchemois s’accrochent et rejoignent la pause à hauteurs du tenant du titre (15-15).

Esch met le turbo dans les vingt dernières minutes

Trois longueurs d’avance grâce à Pietrasik (20-17, 39e). Esch va parvenir à refaire son retard et même à penser devant. Réduit à cinq temporairement, Berchem opte pour six joueurs de champ, se privant de gardien. Une perte de balle plus tard, Pulli redonne l’avantage aux siens depuis sa monté de terrain dans le but vide. Puis, Barkow, élu joueur du match avec huit réalisations, limitera dans la foulée Werdel et Muller alourdiront (21-25, 48e) avant de se mettre à l’abri (24-29, 55e). Soit un 13-3 en l’espace d’un quart d’heure! « Pour moi, ce retournement de situation compte trois raisons, explique Christian Bock. Premièrement, je pense qu’en première période, Berchem a réalisé le match parfait! Ils n’ont commis quasiment aucune erreur. Deuxièmement, le rythme a été très intense du début à la fin et cela a obligé Ariel (Pietrasik) de jouer en attaque et en défense. Enfin, la dernière raison s’appelle Martin Muller. Il a démontré qu’il avait la clé pour ouvrir n’importe quelle défense… »
Au final, si scénario mit davantage de temps à se mettre en branle, Esch a tout simplement démontré son incontestable supériorité, confirmant son statut de grand favori à sa propre succession dans la course au double en remportant la huitième Coupe de Luxembourg de son histoire. La moitié du chemin est déjà fait. Et de quelle manière!

Du côté de Berchem, Christo Tsatso se disait « fier du Final Four réalisé par le groupe ». « De par ses moyens, Esch a montré sa supériorité. Mais on peut être content de ce qu’on a fait. »

Charles Michel