Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Jonathan Joubert, 40 ans, a été plus ou moins annoncé au Swift par ses dirigeants dudelangeois. Le joueur le plus capé de l’histoire du pays, qui pourrait bientôt passer le cap des 500 matches en DN, affirme n’avoir toujours pas eu de discussion sur le sujet. Cela ne l’empêche pas de se projeter.
Vous êtes annoncé au Swift. C’est fait ?
Euh, pour le moment, je n’en sais rien. J’ai fini mon contrat, mais je n’ai encore signé nulle part. J’ai bien eu quelques touches de-ci de-là, mais je suis plutôt en position d’attente. Mais à mon âge, on est intéressé par toutes les propositions qui peuvent permettre de continuer en Division nationale. J’aimerais bien faire encore un ou deux ans avant d’intégrer un staff.
On vous imaginait de toute façon quand même mal raccrocher les gants dans ces conditions. Alors que la perspective de bosser avec Jeff Strasser…
Oui, lui et moi, on se connaît depuis longtemps. C’est un bon coach, tout le monde le sait et Tom Schnell (NDLR : qui a travaillé avec lui au Fola) m’en a dit du bien. Tout le monde a toujours été content de l’avoir comme entraîneur…
Tiens, d’ailleurs vous êtes annoncé à Hesperange avec votre vieux compère, Tom Schnell.
Ce ne serait pas si mal. En plus, maintenant, il habite à 150 mètres de chez moi. Il vient d’emménager à Dudelange.
Que vaudrait un Swift sur la scène nationale l’année de sa montée et avec le recrutement qu’on lui pressent ?
Si un Emmanuel Françoise et un Jeff Strasser débarquent, ce n’est sûrement pas pour jouer le milieu de tableau. Flavio Becca n’est pas habitué à ça donc j’imagine que l’idée, c’est de jouer au moins l’Europe. Au moins ! Donc sûrement plus.
Avez-vous une grosse frustration liée à la fin de saison et à la cinquième place du F91 ?
Oui, c’est difficile. Déjà, je n’ai jamais arrêté le football aussi longtemps. Mais sur les derniers matches, alors qu’on avait encore de l’ambition… la défaite contre le Progrès (NDLR : 2-3 à la dernière minute) nous fait très mal, celle contre le RFCU (NDLR : 1-0) fait qu’on s’est enterrés. Dommage pour l’image du F91.
Depuis combien de temps n’avez-vous pas passé une année sans Coupe d’Europe ?
(Il réfléchit) Ma première année à Grevenmacher ? En 2000 ? Là, je suis au repos forcé et je m’entretiens comme je peux. Je joue notamment au foot avec le petit, qui a sept ans maintenant. Il m’a déjà envoyé quelques frappes, mais il manque de force pour que j’aie à mettre les gants. On a pourtant fait un test, mais ça n’était pas concluant.
Un gardien privé de ballon, c’est moins grave qu’un joueur ?
Bah, je vais manquer un peu de repères dans le but et sur le terrain. Mais ça revient vite. En deux ou trois semaines maximum.
Entretien avec Julien Mollereau
