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[Football] Fabio Lohei, 11 000 km pour une première ?


Main sur le cœur : Lohei est franchement ravi d’être là! (Photo Jeff Lahr)

Luc Holtz a surpris en convoquant deux U17 pour les débuts de la Nations League. Dont le très remuant latéral du FC Metz.

Fabio Lohei n’aura pas beaucoup soufflé ni beaucoup vu la maison en ce début de printemps. Après une dizaine de jours à Tel-Aviv pour le compte des éliminatoires de l’Euro U17 et 270 minutes de temps de jeu en six jours contre Israël, Allemagne et Italie, le latéral gauche Messin, passé par Differdange et le RFCU, embraye : rentré le 23 mai, il a eu moins d’une semaine pour retomber en pression et rejoindre l’équipe A pour un début de stage durant le week-end. Son nouvel objectif est encore plus élevé même s’il sera moins sollicité : quatre matches en dix jours en Nations League avec, notamment, un double déplacement en Lituanie et aux Féroé.

Le gosse se sera mangé 11 000 kilomètres en avion en moins de trois semaines et aura découché 17 jours. Heureusement, «l’année du bac, c’est l’année prochaine!» et dans la foulée, fin juin, Fabio pourra-t-il aller se «reposer» en demandant… un stage de fin d’année chez Asport.

« On est entre potes »

«Pour être honnête, ce n’est pas très dur de vivre comme ça, assure le jeune sélectionné. On est entre potes. On a un peu de travail scolaire et si on s’ennuie, on va à la piscine.» C’est beau la jeunesse. Le temps, la pression et la fatigue glissent sur elle. C’est bien pour cela que Lohei n’a d’ailleurs pas paniqué quand Luc Holtz est venu le trouver au sortir d’une séance chez les jeunes, avant même le départ au Proche-Orient. «Il était passé me prévenir que je serais peut-être appelé pour la Nations League. Enfin… qu’il y avait une chance mais que ce n’était pas sûr.» Le coach l’avait d’ailleurs prévenu qu’il espérait le voir corriger son petit défaut, à savoir apprendre à se servir de son corps, défensivement. La confirmation définitive est tombée dans la foulée d’une défaite un peu trop lourde contre la Mannschaft (3-0) qui a illustré ce problème d’attitude physique dans les duels mais aussi d’extraordinaire capacité de projection offensive… mais qui n’a surtout empêché personne de se réjouir pour lui et Sofian Ikene, également appelé. «Mais on ne pouvait pas trop fêter, on devait encore jouer l’Italie. Donc j’ai appelé mes parents.»

«Suis-je assez bon?»

Fabio Lohei effectuera-t-il ses premiers pas chez les Roud Léiwen dans la foulée du premier tournoi international pour lequel une équipe luxembourgeoise se soit qualifiée? Il est déjà débarrassé de la pression de commencer trop jeune puisqu’un Vincent Thill avait lui lancé sa carrière internationale à 16 ans et 50 jours et un Gilles Bettmer à 16 ans et 229 jours. Lui a 17 ans depuis un mois et demi. Peinard. Il n’écrira pas l’histoire. Mais pourrait écrire la sienne, ce qui serait déjà pas mal : «Il y a quatre matches en dix jours alors bien sûr, je suis comme tout le monde, j’aimerais bien jouer. Sinon? Eh bien j’accepterai!». Mais il promet déjà de sérieusement travailler sur le physique avec le FC Metz dès la saison prochaine. «C’est important le physique, surtout en France. Les joueurs y sont costauds. Il faut que je me force sur ce point parce que dans le cadre d’un club en Ligue 2, je ne sais pas si je suis encore assez bon pour passer pro.»

Mais chaque chose en son temps. Le Lorrain d’adoption voudrait déjà profiter des deux prochaines semaines avec les Lions pour «observer les joueurs à mon poste, voir comment ils font, comment ils se comportent». Pas comme des garçons qui bosseront chez Asport dans trois semaines, c’est certain.

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