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FLBB : «On ne parle plus de la solution à 20, personne n’en voulait»


Henri Pleimling, le président de la fédération de basket luxembourgeoise, est conscient que ça tiraille encore sur la future formule du championnat national. Mais on écarte déjà des options ! (Photo d'archives : Julien Garroy).

Henri Pleimling est plutôt satisfait de voir qu’aucune des formules de championnat proposées au vote n’ait obtenu la majorité absolue. Le président de la Fédération luxembourgeoise de Basket (FLBB) espère désormais trouver un consensus.

Samedi, l’Alvisse Parc Hôtel de Dommeldange accueillait, évidemment avec toutes les mesures sanitaires idoines, l’assemblée générale extraordinaire de la FLBB. Tous les clubs du pays étaient invités à se prononcer, notamment, sur le choix de la formule du championnat. Mais finalement ni celle à 10 ni celle à 14 n’ont recueilli les 50 % nécessaires à leur adoption. Avec respectivement 49,36 % et 49,79 % des voix, il faudra donc repasser par une nouvelle assemblée générale extraordinaire, le 27 juin prochain. Au lendemain de cet énième rebondissement, le président de la fédération a fait le point.

Quelle a été votre réaction quand vous avez vu le résultat du vote ?
Henri Pleimling : Pour tout dire, ce n’était pas franchement une surprise. C’est d’ailleurs pour cela qu’on a tout de suite annoncé la date du 27 juin, parce qu’on avait anticipé cette possibilité. Avant le vote, on a senti qu’il y avait des discussions. Certains ont dit à d’autres que s’ils ne voulaient d’aucune de ces formules, ils n’avaient qu’à voter pour aucune des deux.

Et c’est ce qui s’est passé. Comment l’expliquez-vous ?
On oublie la formule à 20, bien sûr. Après, celle à 10, il était évident de savoir à qui elle déplairait (NDLR : notamment l’Amicale et Contern, qui seraient relégués et Soleuvre, qui échouerait à un point pour revenir en N1). Quant à la formule à 14 évidemment elle ne plaisait pas aux petits. Pour le moment, dans notre formule à 10, il y en a deux qui sont sûrs de monter, et là, à 14 puis à 12, il n’y aurait qu’une seule montée assurée, forcément, ils ne sont pas contents. Les équipes de milieu de tableau ont donc voté contre cette solution.

On se retrouve désormais dans une sorte d’impasse. Quelle est la suite ?
Ce qu’il faut dire, c’est que ce résultat est finalement plutôt une bonne nouvelle. Je préfère 100 fois ça plutôt que d’avoir un vote à 50,7 %, qui aurait traduit un véritable schisme entre les clubs. Maintenant, la FLBB va pouvoir reprendre la main et trouver la meilleure solution qui contentera tout le monde.

C’est-à-dire ?
On ne parle plus de la solution à 20, on voit bien que personne n’en voulait. Mais je pense qu’on va ressortir la proposition à 14 de Soleuvre et Contern (NDLR : finalement retirée avant la dernière réunion du CA), c’est-à-dire celle qui prône, après une saison de transition, un retour à 10, comme c’était la volonté de 70 % des clubs lors d’un sondage, voire même à 12 car cette solution le permet. J’ai toujours dit qu’il ne fallait pas prendre une décision dans l’urgence. Une décision de crise car quand la crise serait terminée…
Avec cette formule, on a un retour à la normale. Ensuite, ce qui est ressorti des discussions, c’est qu’il fallait tenter de trouver un moyen d’intégrer un système de play-offs 1-8, 2-7, etc. Et de se passer de nos cinq journées intermédiaires qui sont loin de faire l’unanimité. Et en bas, il faut trouver un système de ligue intermédiaire qui permette à deux équipes de monter.

Il faut garder trois niveaux

Quid de la N3 ?
Ce qui est sûr, c’est qu’il faut garder trois niveaux. Après, l’idée de les renforcer par des équipes B ne fait pas l’unanimité, des équipes B préfèrent jouer entre elles et certaines sont plus fortes que celles de N3. Mais si on rêve un peu, pourquoi ne pas avoir 10 équipes à chaque niveau et pour les 4 qui complèteraient la N3, puisque Kehlen disparaît, pourquoi ne pas faire un système d’invitation pour, par exemple, des équipes avec des jeunes qui n’ont jamais leur chance en équipe première et qui là, pourraient jouer.

Tout cela, c’est de la spéculation. Mais qu’en est-il de la réalité ? Qu’est-ce qui pourrait empêcher que le 27, on se retrouve dans la même situation ?
De toute façon, le 27, il faudra trouver une solution. On n’a pas d’autre choix car la saison se termine fin juin et la suivante débute le 1er juillet. C’est pour cela que je vais consacrer les six semaines qui nous reste pour tout faire pour trouver un consensus. Le but, c’est de n’avoir qu’une seule proposition et qu’elle soit adoptée à 85, 90 voire même 100 %.

Et s’il y a plusieurs propositions, ce qui est toujours possible ?
Dans ce cas, on doit faire en sorte de prendre les mesures d’urgence qui permettront qu’on puisse effectuer un vote non plus pour ou contre chaque proposition mais chacune l’une contre l’autre, on vote pour celle qu’on préfère et c’est celle-là qui est adoptée.

On s’est dit les choses sans s’invectiver

Vous êtes confiant ?
Effectivement, j’ai vraiment apprécié l’état d’esprit qui a régné lors de cette assemblée générale extraordinaire. On s’est dit les choses sans s’invectiver, sans s’injurier en restant courtois et respectueux. Et je tiens vraiment à féliciter tout le monde. Je suis optimiste sur le fait qu’on pourra trouver une solution qui fera consensus.

Qu’en est-il du Black Star ?
Maintenant, on est presque à la carte. Si le Black Star nous dit qu’il ne souhaite pas être en N1 car il craint de se faire laminer, dans ce cas, on ne fera pas 14 mais 13. Et pour la N2, on trouvera une solution.

Cette AGE s’est déroulée dans des conditions forcément particulières. Comment l’avez-vous vécue ?
Je tiens d’abord à remercier Claudine Medinger, qui a réalisé un superbe travail avec le Parc Hôtel de Dommeldange pour que tout se passe du mieux possible. C’était vraiment nickel, avec de la discipline, le port du masque, beaucoup de place entre tous les participants… Mais ça montre aussi que rien ne vaut une discussion les yeux dans les yeux. Maintenant qu’on peut se voir, je suis certain que ça va aussi aider à la discussion et à trouver le meilleur compromis possible.

Votre sentiment pour le 27 ?
À mon avis, on va faire une saison à 14 ou à 13 si le Black Star ne veut pas monter.

Entretien avec Romain Haas

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