[Festival Elsy-Jacobs] Christine Majerus au bout du suspense

Pour la dixième édition et autant de participations à son actif, la multiple championne nationale est parvenue à inscrire son nom au palmarès du Festival Elsy-Jacobs.

Le suspense aura duré jusqu’après l’arrivée de l’étape. Les écarts étaient tellement minimes, que quand Christine Majerus vêtue du maillot jaune a passé la ligne en troisième position -vu les bonifications de l’épreuve-, tous les spectateurs venus soutenir la championne nationale ont retenu leur souffle.

Il a fallu attendre de longues minutes, et quand la presse s’est approchée pour recueillir sa première réaction à chaud, elle n’avait pas encore tombé le masque : « C’est bon, les résultats sont tombés », a-t-elle glissé. Alors quand la réponse s’est fait connaître, la joie a enfin irradié son visage. Entourée de toutes ses coéquipières, toutes plus heureuses les unes que les autres de voir le dur labeur de la journée payer, Christine Majerus pouvait enfin profiter de cette magnifique victoire acquise sur le sol national.

Une victoire qui ne fut pas facile à conquérir car toute la journée, que ce soit la championne du monde en titre, en passant par la championne nationale américaine, chacune a pris le relais pour que la sportive de l’année luxembourgeoise puisse l’emporter. D’autant plus que l’équipe Cervélo Bigla ne comptait pas en rester là, après sa défaite au sprint samedi face à la même Majerus.

Gros travail d’équipe

Toute la journée, Cervélo Bigla a mis la pression sur Boels Dolmans, qui comptait au départ de l’étape seulement trois petites secondes d’avance. Boels Dolmans l’a encore une fois prouvé sur ce Festival Elsy-Jacobs, Cervélo Bigla n’est pas l’équipe numéro un du peloton féminin actuel. Les coureuses n’ont pas tremblé et à chaque passage du Grand Prix de la Montagne, on voyait que Moolman souffrait derrière, subissant le tempo imposé par les coéquipières de Majerus, qui elle semblait très fraîche sur sa monture en haut de la côte. Le groupe de tête est resté soudé jusque dans les derniers mètres de cette course animée de bout en bout, et comme samedi à Steinfort, le sprint final de ce groupe a été lancé très tôt.

« Le sprint final toujours une partie de poker, où l’on se sent forte mais où il peut aussi toujours y avoir des surprises. Je ne l’ai pas lancé de la meilleure des manières, et ce ne fut surement pas un sprint parfait de ma part, car j’étais trop concentrée sur Moolman et j’ai pris le vent en pleine face », déclarait Christine Majerus.

Elle a été battue de justesse par Delzenne, la sprinteuse et coéquipière d’une autre luxembourgeoise, Chantal Hoffmann (Lotto-Soudal Ladies), et de quelques centimètres pour Bujak. Cela relève toutefois du détail, car la seule chose que tout le monde attendait était le classement final de l’épreuve, avec la fin heureuse que l’on connaît. Et la victoire pour une championne qui inscrit son nom au palmarès de l’épreuve d’une autre très grande championne luxembourgeoise…

De notre correspondant Alexandre Adam