Didier Deschamps reste très concentré deux jours après le succès sur les Pays-Bas. Pas question de prendre les Roud Léiwen à la légère.
Y-aura-t-il beaucoup de modifications entre le onze qui a débuté face aux Pys-Bas et celui qui débutera contre le Luxembourg ?
Didier Deschamps : Je déciderai ce soir. Il y a eu un match il y a deux jours, il faut que je voie la condition de ceux qui ont débuté jeudi. La séance ne sera pas intense mais je dois avoir plus d’informations.
Le goal average aura-t-il son importance dans ce groupe, désormais ?
Vous connaissez le règlement ! Donc plus on sera efficaces… Mais ce serait manquer de respect au Luxembourg que de dire qu’on va essayer de mettre plein de buts. Même si respecter son adversaire, c’est marquer à chaque fois que c’est possible.
La pression est-elle moins forte sur votre équipe depuis jeudi ?
Je ne sais pas ce que vous avez pu écrire ou dire depuis. Oui, notre situation est plus confortable, c’est indéniable mais je peux vous assurer que la pression… Aucun joueur n’avait la tête à l’envers en préparant les Pays-Bas. On connaît nos objectifs. La pression, c’est pour les gens qui se lèvent à six heures du matin pour aller travailler. Nous, on travaille dans la tranquillité et la sérénité.
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Et la décompression, au contraire, est-elle envisageable ?
Le haut niveau, c’est confirmer sans cesse. Ce n’est pas le même adversaire que les Pays-Bas mais à l’aller, ils nous avaient créé des problèmes. On a pris les mêmes précautions dans l’analyse.
Vos latéraux touchent énormément de ballons. Et centrent beaucoup. Quelles sont les consignes, à cet égard ?
En phase offensive, les latéraux ont totale liberté. Ils n’ont pas à se soucier de « j’y vais, j’y vais pas ». Je crois que le match contre les Pays-Bas est celui durant lequel nous avons fait le plus de centres. Pour Lemar, pas de danger de le voir resté collé à la ligne, ce n’est pas son jeu. Donc Kurzawa peut y aller franchement. De l’autre côté, Coman joue plus excentré. Donc Sidibé effectue des appels plus vers l’axe.
Quelle serait la meilleure place pour Mbappé ?
Peut-être qu’il préfère l’une ou l’autre mais si vous lui demandez, il ne répondra pas : il préfère jouer. Et moi, si je vous réponds, j’ai plutôt intérêt à l’installer là où je vous ai dit que je le préférais sinon ça ne va pas le faire (rires dans la salle). Mais disons… axial, dans un système à deux.
De notre envoyé spécial à Toulouse, Julien Mollereau
« Je n’invente rien : la progression, elle est progressive »
Le sélectionneur tricolore, en conférence de presse, c’est un petit régal. Florilège de celle qui a précédé le match contre le Luxembourg, avec une grosse source d’inspiration : ses jeunes de la ligne d’attaque.
À propos de la supposée meilleure attaque de la planète
« (Il lève les yeux au ciel) Maaaaais oui ! Bon, j’ai beaucoup de joueurs dans le secteur offensif. Je ne vais pas m’en plaindre .La qualité est là, ils sont formés, ils sont ambitieux mais il y a des étapes à franchir. Après, un Mbappé, ce qu’il fait à son âge prouve qu’il est un peu hors normes. Et vous me demandez si Lemar a marqué des points après les Pays-Bas. Non, il a marqué deux buts. Et ça nous a permis, nous, d’en prendre trois, des points ».
Statuts en équipe de France
« Ce n’est pas moi qui les donne, les statuts, en équipe de France. C’est vous. Vous les donnez et vous les enlevez. Après, je n’invente rien : la progression, elle est progressive. Oui, on a des potentiels très intéressants mais une carrière, ce n’est pas un long fleuve tranquille ».
À propos de l’état de forme de Griezmann
« Griezmann, sa fatigue était physique et mentale en fin de saison dernière. Il a fini un peu usé mais là, il pète le feu, il sourit ! »
À propos de l’engouement populaire autour de son équipe
« L’amour du public ne rentre pas en ligne de compte dans mes choix de joueurs. Après, qu’il y ait plus de jeunes qui s’identifient à la nouvelle génération, ça… C’est comme ça, avec les réseaux sociaux, leurs signes extérieurs de reconnaissance un peu olé olé (il rit) »
À propos du gros turnover chez les bleus depuis le Mondial 2014
« Oui il ne reste plus que sept joueurs de cette aventure. Mais il n’en reste déjà plus que douze de celle de l’Euro. Et c’était il y a un an seulement . Si je dois comparer, regardez Aimé Jacquet (NDLR : l’entraîneur vainqueur du Mondial 1998 avec la France). On disait qu’il avait préparé ce Mondial durant l’Euro-1996 mais sur cet Euro, il n’y avait que la moitié de l’effectif qui avait joué le Mondial deux ans plus tard. C’est comme ça le football : jamais figé ».