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Dylan Pereira : «Je veux être un pilote complet et pas seulement rapide»


Dylan Pereira (à d.), aux côtés du ministre des Sports : «C’est toujours un honneur de représenter mon pays.» (photo Luis Mangorrinha)

Dylan Pereira était à la Coque, mardi, pour présenter officiellement ses objectifs lors d’une saison où il sera sur plusieurs tableaux.

Votre partenariat avec le ministère des Sports vient d’être officiellement prolongé. Que cela représente-t-il ?

Dylan Pereira : C’est une forme de reconnaissance du travail accompli la saison passée. Dans la période actuelle, bien sûr, il y a une aide financière de la part du ministère, mais il peut aussi m’aider dans mes déplacements à l’étranger. Et puis, je suis fier de représenter mon pays. Aujourd’hui, sur le circuit, on ne me demande plus où se trouve le Luxembourg.

Comment abordez-vous cette nouvelle saison ?

Elle sera très différente des précédentes. La plus grande différence réside dans le fait qu’entre la Porsche Supercup, la WEC et l’ADAC GT Masters,  je ne vais pas cesser de changer de voiture. Ce sera un gros challenge, car, à chaque fois, cela me demandera un temps d’adaptation. Il me faudra me préparer mentalement au préalable sur simulateur. Par exemple, pour le WEC, l’Aston Martin Vantage GTE que j’utilise est énorme. C’est un autre monde! Quand tu vois le tableau de bord, il y a tellement de boutons. Et ils ne sont pas là que pour faire joli (il rit)

Rien que pour les boutons qui se trouvent à droite du pilote, le manuel fait 60 pages…

À vous entendre, on dirait le tableau de bord d’un avion…

Dans l’idée, c’est un peu ça. Rien que pour les boutons qui se trouvent à droite du pilote, le manuel fait 60 pages… Par exemple, un seul bouton peut avoir plusieurs fonctions. L’Aston Martin a un moteur V8 biturbo sur lequel on peut varier la puissance en fonction des réglages. En fait, rien que pour le turbo, tu as déjà trois boutons…

Quelles seront vos priorités et vos ambitions cette saison ?

En Supercup, c’est une nouvelle voiture et ce sera difficile. Il faudra être devant, c’est-à-dire faire le meilleur chrono pour être devant. Maintenant, on va tout faire pour essayer de finir sur le podium. Si on peut gagner, on ne se gênera pas. Après, pour le WEC, le but sera de l’emporter. À Spa, le week-end dernier, on a montré qu’on en avait les moyens, même si on a commis deux ou trois erreurs avec le prototype. Ensuite, il y a évidemment les 24 Heures du Mans que tout pilote rêve de gagner, on donnera tout. Après, je sais que certaines dates se chevaucheront et, pour l’instant, je n’ai pas encore pris de décision. Je le ferai en fonction de mes résultats dans les compétitions respectives. Si je suis en tête de la Supercup et que je n’ai rien fait de bon en WEC, alors je privilégierai la Supercup. Et inversement.

Parlez-nous de ce GT Maters…

C’est le championnat le plus élevé en Allemagne. Pour moi, l’objectif sera de montrer lors des qualifications que je suis rapide et que je peux être devant. Histoire de poursuivre cette aventure l’an prochain et peut-être de jouer la gagne en tant que pilote d’usine.

Pilote d’usine, ça reste votre objectif ?

Mon plus grand objectif, c’est 2023 et les Hypercars. Beaucoup de marques vont intégrer le WEC, c’est aussi pour cette raison que je dispute ce championnat cette saison. Ça va me permettre de prendre suffisamment d’expérience pour attirer d’éventuelles écuries. Qu’elles se disent que je suis en mesure de leur permettre de développer leur voiture. Je veux être un pilote complet, pas seulement être rapide.

Vous évoquez d’autres écuries, mais on imagine que vous ne seriez pas contre l’idée d’être pilote d’usine chez Porsche…

Porsche, c’est un peu comme une famille. Une famille qui tient ensemble. Les pilotes partent ensemble à Ténérife en hiver pour un camp d’entraînement. Et puis, Porsche a quand même une grande histoire dans le sport automobile. Si t’es pilote professionnel Porsche, on peut dire que t’as réussi…

Mais est-ce que Porsche disputera les Hypercars ?

On verra. Si Porsche ne veut pas et qu’une autre écurie me contacte, j’y réfléchirai. Rouler en Hypercars, c’est l’assurance de ne plus avoir besoin de courir toute l’année pour boucler ton budget. En LMP1, une saison coûte 200 millions d’euros. L’année en Hypercars, c’est 20 millions. Comment? Pour la base, ils vont prendre la LMP2 et la modifier, comme la rendre hybride par exemple. C’est incontestablement l’avenir.

Entretien avec Charles Michel

Son programme

Porsche Mobil 1 Supercup : 20-23/05 : Monaco; 25-27/06 : Le Castellet (FRA); 02-04/07 : Spielberg (AUT); 16-18/07 : Silverstone (GBR); 30/07–01/08 : Budapest (HON); 27-29/08 : Spa-Francorchamps (BEL); 03-05/09 : Zandvoort (PBS); 10-12/09 : Monza (ITA)

ADAC GT Masters : 14-16/05 : Oschersleben (ALL); 11-13/06 : Red Bull Ring (AUT); 09-11/07 : Zandvoort (PBS); 06-08/08 : Nürburgring (ALL); 10-12/09 : Lausitzring (ALL); 01-03/10 : Sachsenring (ALL); 22-24/10 : Hockenheim (ALL)

WEC : 01/05 : Spa-Francorchamps (2e); 13/06 : Portimao (POR); 18/07 : Monza (ITA); 21-22/08 : Le Mans (FRA); 26/09 : Fujiama (JAP); 20/11 : Bahreïn

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