Christine Majerus et l’Allemand Marcel Meisen vont tenter de se succéder au palmarès du cyclo-cross international de Pétange, ce mercredi.
Si pour certains, la Saint-Sylvestre est quelque chose de sacré, on ne peut pas en dire de même pour tout le monde. À commencer par Christine Majerus : «Je n’ai pas fêté le nouvel an depuis que je cours à Pétange. Je ne me rappelle même plus combien de temps cela fait. Mais pour moi, c’est un jour comme les autres», confie la multiple championne nationale.
Pour elle, le rendez-vous pétangeois est devenu une tradition : «La veille, je dîne en famille et je vais me coucher. Ça ne change pas grand-chose d’attendre minuit pour se souhaiter la bonne année.»
Pendant que certains réveillonnerons, la Cessangeoise sera donc dans les bras de Morphée. En effet, il lui faut bien récupérer car le programme est chargé : «Après Pétange, je pars pour la Suisse pour courir à Meilen et le 4 je serai à Troyes, en France. Ça va être une longue semaine sur les routes. J’espère effectuer trois courses au meilleur de mes capacités et en sortir avec un bon état d’esprit pour ce qu’il reste de la saison.»
Une saison hivernale qui ne s’est, pour l’heure, pas déroulée comme elle l’avait prévue : «C’est vrai que les résultats ne sont pas à la hauteur de mes attentes. Avant je me battais pour le top 15 voire le top 10 et maintenant, je me retrouve à deux minutes de filles à qui je mettais deux minutes l’année dernière. Le niveau est en train de monter, surtout avec des filles qui se spécialisent dans la discipline et ne font que du cyclo-cross.»
La dernière fois qu’on a vu Christine Majerus en compétition, c’était lors de la Coupe du monde de Namur, avant Noël. Mais, à cause d’un refroidissement, elle avait dû renoncer à l’épreuve de Zolder, quelques jours plus tard : «J’ai pu m’entraîner, mais ça ne rimait à rien de m’aligner au départ d’une course», confie-t-elle.
«Je ne devrais pas être ridicule»
Depuis, elle a bien récupéré, effectué quelques tests prometteurs à l’entraînement. Suffisant pour réaliser la passe de quatre? «On verra. Je ne sais même pas qui est au départ et ça ne m’intéresse d’ailleurs pas. Je vais faire comme d’habitude, je vais tout donner et on verra bien ce qui se passera. Normalement, je ne devrais pas être ridicule. Mais si quelqu’un est plus fort que moi, tant pis.»
Pour empêcher la championne luxembourgeoise de réaliser le quadruplé, elles sont quatre, sur le papier, à pouvoir rivaliser. Classée 25e à l’UCI, elle est devancé par l’Américaine Rebecca Fahringer (22e) alors que le Belge Joyce Vanderbeken (28e), l’Autrichienne Nadja Heigl (29e) et la Néerlandaise Shirin van Anrooij (34e) ne sont pas très éloignées.
Romain Haas
Meisen pour la passe de cinq ?
Chez les messieurs, Marcel Meisen sera donc le principal candidat à sa propre succession. Le triple champion d’Allemagne en titre se sent on ne peut plus à l’aise à Pétange, puisqu’il s’y est imposé lors des quatre dernières saisons. Classé n° 10 à l’UCI, le coureur de Corendon-Circus devra composer avec une concurrence venue des États-Unis (Kerry Werner, 23e), des Pays-Bas (Stan Godrie, 36e et Maik van der Heijden, 23e, Gosse van der Meer, 56e), de République tchèque (le vétéran Emil Hekele, 43 ans et 47e mondial) ou de Belgique (Wietse Bosmans, 29e).
Côté luxembourgeois, parmi les habituelles têtes d’affiche, on ne retrouvera que Lex Reichling. Scott Thiltges préfère se concentrer sur les deux prochaines courses de la Skoda Cross Cup, dont il est l’actuel leader. De son côté, Vincent Dias dos Santos n’a pas non plus Pétange à son calendrier. Mais pour Lex Reichling, qui carbure actuellement, pas question de rater Pétange : «Cela aurait fait deux semaines sans courses, c’est trop pour moi. En plus, c’est bien organisé, c’est une belle épreuve avec un parcours assez physique qui me convient bien», confie le coureur de Préizerdaul.
Même s’il va s’accorder un petit réveillon, il va être raisonnable afin d’être en bonne forme au départ : «Je n’ai rien à perdre. Cela fait un mois, un mois et demi que je suis très sérieux. J’espère faire un top 15. Et puis, si on veut aller aux championnats du monde, c’est toujours bien de participer à une course internationale.»