Cédric Pries mérite assurément d’être connu. Si le coureur de l’équipe Leopard se montre d’une rare abnégation, c’est aussi parce qu’il revient de loin.
Lorsque ses yeux clairs illuminent son visage taillé à la serpe, vous saisissez instantanément un des principaux traits de caractère de Cédric Pries : la détermination. «Oui, c’est un petit guerrier», sourit Michel Wolter, l’entraîneur national de cyclo-cross qui veille sur son poulain. De la détermination, c’est peu dire qu’il lui en a fallu et qu’il lui en faut toujours d’ailleurs, pour non seulement garder ce fol espoir d’embrasser un jour une carrière professionnelle, mais d’abord et surtout, pour maintenir ce fil ténu de la réhabilitation. Car si l’enfant de Remich a toujours été doué sur un vélo, sa vie a bien failli s’arrêter net, le 6 mai 2018, dans la désuète clinique d’Ústí nad Labem, une bourgade tchèque où il fut conduit en état d’urgence absolue après une terrible chute survenue dans la quatrième étape de la Course de la Paix, entre Benesov et Terezin. «Il a chuté en ligne droite, lorsqu’il a voulu prendre un bidon, rapporte Michel Wolter. Ses roues se sont prises dans un trou et il est parti heurter un plot en béton. Le genre de chute qui peut ...Cet article est réservé aux abonnés.
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