Le Luxembourgeois de l’équipe Bingoal a connu une sale journée puisqu’il n’est pas parvenu à intégrer l’échappée du jour, qui est allée loin. Et Jelle Vanendert, leader de l’équipe est resté coincé dans le mur de Huy (43e).
Il y a des fois où on regrette tout simplement d’avoir échafaudé un plan. D’avoir rêvé tout haut de briller sur la course qui enfant, lui donnait des étoiles dans la tête. Pour les Wirtgen, la Flèche Wallonne et plus encore Liège-Bastogne-Liège, ça faisait partie des courses à voir. À ne pas rater si possible. Pas en enjambant le portail, non, mais de Hostert, Huy n’est qu’à 115 kilomètres…
Et puis Luc Wirtgen, fort de deux belles sorties ces dernières semaines sur le Tour des Flandres (69e) et dimanche sur l’Amstel Gold Race (46e), imaginait bien pouvoir se hisser dans l’échappée du jour. Où finalement, aucun représentant de l’équipe Bingoal n’était répertorié parmi les huit hommes de tête.
«Je suis déçu, confesse Luc Wirtgen. C’était mon objectif de prendre part à cette échappée. J’avais cette consigne. Mais je me suis retrouvé intercalé derrière les cinq premiers coureurs qui étaient partis. J’ai lutté longtemps pour revenir. Et lorsqu’un groupe de trois coureurs, dont Diego Rosa, est revenu sur moi, je n’ai pu accrocher les roues, j’avais trop donné…»
Le genre d’exercice habituellement largement à sa portée. Ce n’est pas un excès de confiance, une sorte de complexe de supériorité, ce serait bien mal connaître Luc Wirtgen. Tout simplement la faute à pas de chance, un fâcheux contretemps.
Et maintenant, la Doyenne!
«La condition est bonne, reprend Luc, il n’y a pas de problème. C’est simplement ennuyeux de ne pouvoir remplir sa mission. Quand je vois que Maurits Lammertink a résisté jusqu’au pied de la montée finale du Mur de Huy, cela m’aurait bien plu de tenter le coup. Tout ne s’est pas passé comme je l’aurais voulu.»
Sa Flèche Wallonne n’était pas pour autant pliée. Il lui restait alors à remplir sa mission auprès de Jelle Vanendert, leader de l’équipe, pas seulement parce que le coureur belge avait terminé troisième ici même en 2018, mais aussi parce que ses sensations sur le récent Tour de la Communauté de Valence laissaient présager un meilleur résultat que sa 43e place.
L’échappée matinale, le top 10 du leader, objectifs confessés au départ, s’étaient donc éloignés. Du coup, évidemment que la 119e place de Luc Wirtgen est anecdotique. Mais on notera et c’est un signe qui ne trompe pas, que l’intéressé a tenu à finir sa course. Et puis les Ardennaises vont cette fois se terminer presque dans son jardin avec le passage à Bastogne. L’an passé, il avait participé au Tour des Flandres, mais non à la Doyenne, laquelle, a priori, devrait bien mieux lui convenir. «Je vais me reposer jusqu’à dimanche et là, c’est une nouvelle course, un nouvel objectif, au fond de moi, j’ai très envie de me racheter…» On peut faire confiance au jeune Luxembourgeois de 22 ans seulement.