Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le Dippachois de l’équipe Trek-Segafredo prendra, dimanche, le départ de sa cinquième Course au soleil.
Un peu juste sur les épreuves françaises de préparation le week-end dernier, alors qu’il reprenait la compétition après trois semaines de pause, Laurent Didier espère être opérationnel sur le prochain Paris-Nice où il devrait apporter une aide précieuse à son leader et compatriote, Frank Schleck.
Bien sûr, les petites routes de la Classic Sud Ardèche et de la Drôme Classic ont eu le don de le remettre dans le bain de la compétition après un long intermède puisqu’il n’avait plus couru après le Herald Sun Tour. «Ce n’était pas simple de retrouver le rythme de la compétition, témoigne-t-il. Je m’étais bien entraîné les semaines précédentes, mais tout le monde sait bien qu’entre l’entraînement et la course, il y a monde d’écart.» Du coup, il s’attend encore à «être un peu juste sur les deux premières étapes». Le plus important à ses yeux est de pouvoir aider au mieux le leader de l’équipe Trek pour le classement général, à savoir son compatriote Frank Schleck. «Après le prologue de dimanche, la première étape sera piégeuse puisque nous devons parcourir deux fois un circuit final comportant deux chemins de pierre. Il y aura des chutes, des crevaisons, bref ça va être chaud», détaille Laurent, qui n’est évidemment pas sûr de pouvoir apporter une aide précieuse à Frank Schleck sur ce terrain-là.
Car évidemment, les routiers sprinters présents sur Paris-Nice qui préparent les classiques flandriennes (comme par exemple Tom Boonen) vont vite dégainer sur un terrain familier. Pour les coureurs qui visent le classement général, cela ressemblera à du sauve-qui-peut. «C’est vrai que ce sera particulier, note le Dippachois, il y aura des cassures et le premier groupe sera forcément réduit. Si Frank (Schleck) peut tenir la roue de nos rouleurs ou sprinteurs, ce sera parfait.»
Beaucoup de finisseurs dans l’équipe
Dans le genre, l’équipe Trek-Segafredo a aligné du lourd. Gregory Rast, Edward Theuns, Boy Van Poppel, Fabio Felline et Niccolo Bonifazio, c’est pas trop mal…
Il faut dire que l’étape de mardi, toujours en proie à un coup de bordure, devrait se terminer au sprint. Et Felline, le puncheur italien, aura une occasion de viser l’étape du Mont Brouilly, pas assez difficile pour laisser s’expliquer les purs sprinters. Comme l’étape d’aujourd’hui encore promise aux finisseurs.
Toutefois, ce Paris-Nice qui passe par le Mont Ventoux, demain, mais seulement après 60 kilomètres de course, ce qui devrait permettre un regroupement avant l’arrivée, se corse singulièrement en fin de semaine. «Tout risque de se décider samedi avec l’arrivée au sommet de la Madone d’Utelle, résume Laurent Didier. Récemment, lorsque je me suis entraîné dans la région niçoise, j’ai reconnu une partie de l’étape mais pas l’arrivée. Ce que j’en sais, c’est que c’est très dur.»
Ce sera alors à Frank Schleck de jouer. Laurent Didier sera, comme Fumiyuki Beppu, chargé de sa protection. Bénéficiera-t-il le cas échéant d’un bon de sortie? «Sans doute, mais plutôt en fin de semaine», répond Laurent Didier, bien content de retrouver un rôle majeur dans la première vraie course par étapes de la saison.
L’équipe Trek-Segadredo sur Paris-Nice : Gregory Rast, Edward Theuns, Boy Van Poppel, Fabio Felline, Niccolo Bonifazio, Frank Schleck, Fumiyuki Beppu, Laurent Didier.
Denis Bastien
