[Cyclisme] Ivan Centrone sur sa lancée

Dimanche à Cessange, le Differdangeois s’est imposé devant son coéquipier suédois Pontus Kastemyr. Ivan Centrone (20 ans) s’est rassuré au sortir d’un difficile mais très enrichissant Tour de l’Avenir.

Sur le chemin de retour du Tour de l’Avenir, samedi en soirée, Ivan Centrone a pris le temps de passer un coup de fil à son grand frère de conseiller, Vincenzo. L’objet de la conversation, outre le récit de la dernière étape, courte mais très difficile, du Tour de l’Avenir, concernait cette épreuve de Cessange. «Il m’a demandé ce que j’en pensais, raconte « Vinc ». Je lui ai répondu de faire comme il voulait, qu’il était maître de ses sensations. Je l’ai senti déçu du Tour de l’Avenir, alors que finalement ce n’était pas mauvais vu le contexte, ses pépins mécaniques et le peu de préparation qu’il a eu. Gagner ici à Cessange, c’est parfait pour lui redonner le moral.»

C’est vrai qu’Ivan Centrone, revenu en contre et au bon moment sur le quatuor de tête pour finalement reformer un groupe d’échappés de huit unités (dont quatre Differdangeois!), ne pouvait pas faire mieux. «Ça fait effectivement du bien de lever les bras, relève Ivan. Depuis mon retour à la compétition, c’est la première fois que je gagne une course élite. Ce n’est pas la plus grande, mais c’est une course nationale qui passe presque devant chez moi et j’ai gagné devant mes amis, ma famille. Avec le trajet retour du Tour de l’Avenir, je ne m’étais endormi qu’à deux heures, mais bon, j’avais quand même de bonnes jambes…»

Objectif les championnats d’Europe

Le grand frère avait donc vu juste. Au sortir d’une épreuve par étapes comme le Tour de l’Avenir, une course d’un jour peut se transformer en simple formalité. Enfin façon de parler, car si sur le final, Ivan Centrone s’est retrouvé aux avant-postes, accompagné par son coéquipier suédois Pontus Kastemyr, encore fallait-il le lâcher ou alors s’arranger. C’est la première solution qui fut envisagée, car les deux voulaient s’imposer. «On a parlé ensemble, et on s’est dit qu’on se départagerait au sprint. C’était la meilleure solution. J’ai attaqué au kilomètre et j’ai résisté.»

Bien entendu, Ivan Centrone ne veut pas se contenter de succès dans des courses luxembourgeoises. Il remet donc vite le sujet du Tour de l’Avenir sur le tapis. «J’ai été un peu déçu, car j’estimais être en mesure de me glisser dans le top 25 au final. Mais sur la route de Tignes, j’ai connu des incidents mécaniques et je ne suis jamais revenu devant. Pire, j’ai lâché beaucoup de temps, j’étais dégouté. C’est vrai que le niveau était très élevé, mais j’espérais faire mieux en haute montagne. Mais je manquais sans doute d’une bonne course par étapes en préparation. Bon, je reviendrai l’an prochain», promet le coureur de Differdange-Losch qui aura bien des occasions de se distinguer d’ici la fin de la saison.

«Je vais m’aligner prochainement sur le Tour de Moselle avec la sélection nationale, poursuit Ivan. Ce sera ma dernière course de préparation pour les championnats d’Europe espoirs qui se dérouleront à la mi-septembre à Plumelec et qui sont mon grand objectif.» Et à Plumelec, juste avant le Tour de Luxembourg (qu’il termina à la 23e place), il avait fini 49e du Grand Prix professionnel, en dépit là encore d’un incident mécanique. Patience, ça finira par payer…

Denis Bastien