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[Cyclisme] Frank Schleck « sans pression »


Frank Schleck devra attendre la fin de ce Paris-Nice pour se mettre en évidence. (Photo : Archives)

Le Mondorfois a connu des hauts et des bas dans la Course au soleil. Il aimerait forcément marquer les esprits.

Blessé l’an passé après sa chute survenue sur la Ruta del Sol, Frank Schleck retrouve Paris-Nice avec un certain enthousiasme, puisqu’il aura le rôle de leader pour le classement général. « C’est le premier grand rendez-vous de la saison, mais ce n’est pas non plus mon très grand objectif », raconte Frank Schleck, qui, sans tarder, précise ses pensées : « Mon désir ce sera d’abord de faire une très belle étape sur le terrain qui me convient le mieux, en montagne. Mais je ne sais pas si je serai en mesure de faire un bon classement général… »

On comprend d’autant mieux Frank Schleck lorsqu’on s’attarde sur le prologue et les deux premières étapes. « Le prologue , reprend Frank, ça n’a jamais été mon truc. La première étape et les chemins de pierre peuvent faire des dégâts dans un peloton. Je me pose la question de savoir si un Paris-Nice a besoin de ça, alors que déjà, les conditions climatiques risquent de ne pas être faciles. J’espère que je vais pouvoir suivre les meilleurs sans trop de dommage, mais je ne mets pas la pression car je sais qu’on risque d’assister à un début de Paris-Nice particulier. Il y aura encore l’étape du mardi avec le risque de bordures… »

La décision ce samedi

Bref, un début de Paris-Nice où des hommes comme Tom Boonen, Sep Vanmarcke, Philippe Gilbert ou encore Alexander Kristoff risquent de s’en donner à cœur joie et trouveront l’occasion de travailler en vue des classiques flandriennes ultérieures. Pas vraiment le genre d’étapes dont raffole Frank Schleck. « Je préfère m’élancer d’autant plus prudemment que je me suis aperçu qu’avec l’âge , témoigne le coureur luxembourgeois, je suis un peu plus diesel qu’avant. Je me sens toujours un peu mieux en fin de course qu’au début. Tout cela est assez logique. »

Toujours est-il que dès mercredi, Paris-Nice va retrouver une configuration, pour le coup, très habituelle. « L’arrivée au mont Brouilly ne sera pas facile. Je vois bien une douzaine de coureurs se détacher devant un groupe d’une trentaine d’hommes. Mais pour la sélection finale, il faudra attendre le samedi avec l’étape à la Madone d’Utelle. La dernière étape, le dimanche, est très dure également mais généralement, on assiste à une sorte de neutralisation. Donc on peut avancer que la décision se fera bien vendredi et samedi. Un Paris-Nice est une course d’une semaine et il n’y a pas le risque de voir un coureur s’effondrer, comme c’est souvent le cas sur dans un grand Tour », analyse Frank Schleck.

À l’évidence, il est heureux d’y retourner, de surcroît en bonne condition. « Depuis le début de la saison, tout se passe bien, confirme-t-il. Je ne suis pas encore au top de ma forme mais ça monte progressivement, comme j’en ai eu l’habitude dans le passé. Je ne veux pas me précipiter. Mes sensations le week-end dernier en France ( NDLR : Classic Sud-Ardèche et Drôme Classic) étaient bonnes. Mais comme je le répète, je ne veux pas me mettre trop de pression alors qu’il y a beaucoup de facteurs. Si la pluie et le froid s’invitent en début de Paris-Nice, ça peut vite transformer la course. »

Une équipe de finisseurs

S’il pourra compter sur le soutien inconditionnel de Laurent Didier et Gregory Rast, voire de Fumiyuki Beppu, le fait que l’équipe Trek-Segafredo soit surtout composée de routiers-sprinters lui va plutôt bien.

« Nous avons des coureurs qui viseront clairement des succès d’étapes comme Fabio Felline qui va vite dans des petits groupes et Niccolo Bonifazio qui est un sprinter très adroit. Ils pourront compter sur Edward Theuns et Boy van Poppel. Je crois que nous formons une très belle équipe pour ce Paris-Nice », poursuit-il. Si au moment d’aborder la Course au soleil il ne possède que dix jours de course, la tendance cette année est clairement de privilégier la qualité. « Après Paris-Nice , conclut-il, je resterai longtemps sans courir puisque je reprendrai sur le Tour du Pays basque (4-9 avril), mais je pense que c’est mieux ainsi car mon premier grand objectif sera les classiques. »

Denis Bastien

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