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Coupe Davis – Allez, il n’y a pas de quoi douter


Le Luxembourg et Ugo Nastasi, aujourd’hui, pour faire le trou face à une équipe mise logiquement sur Gilles Muller de Madagascar qui n’a rien à perdre.

Tennis. Open de Moselle. Muller - Tsonga. 17/09/2014. ( Photo Julien Garroy )

Gilles Muller sera le premier à jouer côté luxembourgeois. (Photo : Julien Garroy)

Franchement, on a beau écouter Gilles Muller parler de « gros combat » et d’une pression nationale qu’il redoute, lui, devenue la star de l’équipe luxembourgeoise même s’il n’est certainement pas fan du terme on a eu du mal à trembler depuis le début de la semaine. Ce matin, alors que nous ne sommes plus qu’à quelques heures de la première sortie de l’équipe de Johny Goudenbour face à Madagascar, pour le compte du 1er tour de Coupe Davis, on ne tremble pas beaucoup plus.

Numéro 34e mondial à la faveur d’une saison 2014 étincelante et de deux derniers mois de la même trempe (huitième de finale à Melbourne, quarts de finale à Chennai et Rotterdam, demi-finale à Sydney), Muller fait figure d’épouvantail au milieu de tous ceux qui vont se croiser, d’aujourd’hui à dimanche, sur le cours du Centre national de tennis d’Esch. « Je connais très bien la surface, c’est là que je m’entraîne tout le temps. C’est agréable à jouer. Je suis content qu’on joue au CNT », a fini par positiver Muller, mardi soir, après nous avoir confié qu’il avait de plus en plus de mal, à 31 ans, à supporter la pression de n° 1 luxembourgeois en Coupe Davis, à qui ne serait-ce qu’un set de perdu ne pourrait être pardonné.

Hier, le tirage au sort a désigné « Mulles » comme premier de cordée face à Jacob Rasolondrazana, joueur malgache non classé qui tient généralement plutôt le rôle de remplaçant. Ce nom dit pourtant quelque chose au n° 1 luxembourgeois, qui l’a joué il y a trois ans à Antananarivo, la capitale malgache, en match de barrage pour le maintien dans le groupe 2. Muller et le Luxembourg s’étaient imposés sans problème (1-4).

« C’était un scénario différent, répond Muller, on jouait sur terre, en altitude, c’était compliqué. Je me souviens d’avoir gagné le premier jour face à Jacob (NDLR : Rasolondrazana, qu’il retrouve donc aujourd’hui). Je crois avoir gagné en trois sets, avec un tie-break (NDLR : 3-6, 1-6, 6-7(3)). Il est grand, gaucher, il envoie vraiment des avions au service. Ce n’était pas un match facile. Je pense qu’ils avaient fait l’erreur de ne pas avoir mis leur numéro un tout de suite (NDLR : Antso Rakotondramanga). Ils pensaient pouvoir faire quelque chose avec leurs numéros deux et trois. Cet Antso est un bon joueur, il avait d’ailleurs battu Gilles (Kremer) lors du quatrième match. Ils savent jouer au tennis. Moi, en tout cas, je ne les sous-estime pas. »

> Nastasi peut mettre tout le monde d’accord

Même si ça devait partir en eau de boudin, Muller a montré ces derniers temps, en dehors du match de 1er tour à Zagreb face au Lituanien Ricardas Berankis (n° 82) au cours duquel il considère lui-même avoir commis une grossière erreur, qu’il était capable de s’imposer au forceps. On pense notamment à quelques sorties en tout début d’année. « Les matches qui me font le plus plaisir, ce sont ceux contre Chardy à Sydney (2e tour, 2-6, 7-6(1), 6-4) ou Roger-Vasselin à Chennai (1er tour, 6-7(11), 6-1, 7-6(3)). Je ne jouais pas bien, je me suis battu et je suis arrivé à rester dans le match. Les avoir gagnés m’a apporté beaucoup plus sur le plan de la confiance que le match contre Isner à Melbourne, où j’étais pourtant proche de faire le match parfait, qui plus est dans un tournoi du Grand Chelem. »

À moins vraiment que Muller ne se troue aujourd’hui ou dimanche, voire en double avec son acolyte Mike Scheidweiler demain, c’est plutôt Ugo Nastasi qui va devoir gérer la pression. Passé sous la barre du 800e rang mondial depuis l’an dernier, désireux de finir l’année parmi les 400 ou 500 meilleurs mondiaux, le natif de Thionville, n° 2 luxembourgeois, va affronter aujourd’hui en deuxième partie le numéro un malgache Antso Rakotondramanga. Un joueur qu’il connaît et dont il sait que le classement ATP (n° 1 581) ne correspond pas tout à fait à son talent. « Il ne fait pas de Futures parce qu’il n’a pas les moyens. Mais il joue vraiment bien, nous disait Nastasi, hier. En France (NDLR : où évolue Rakotondramanga), il est mieux classé que moi. Il tourne autour de la 80e place française. » On verra ce soir, après ces deux premiers matches, si on a eu raison de ne pas beaucoup trembler jusqu’à présent.

De notre journaliste Raphaël Ferber


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