Gilles Muller admet avoir mal joué face au Français Benoit Paire, dans la nuit de lundi à mardi, lors du 1er tour, 6-7 (5), 6-7 (6).

Gilles Muller n’est pas du genre à se chercher des excuses. La semaine dernière déjà, lorsqu’il a été battu en huitième de finale à Montréal par Andy Murray (3-6, 2-6), pourtant loin d’être le premier venu, vainqueur du tournoi et passé depuis au deuxième rang mondial, le n° 1 luxembourgeois ne s’était pas épargné à l’heure de faire son autocritique. « J’ai eu beaucoup de mal à imposer mon jeu et j’étais tout le temps sous pression. J’ai un reproche à me faire : quand j’ai pris le break d’entrée au 2e set, je n’arrivais plus à y croire. C’est dommage car je pense que je peux mieux faire en y croyant jusqu’au bout. »

Cette nuit à Cincinnati (de lundi à mardi), Muller a calé d’entrée face à Benoit Paire (6-7 (5), 6-7 (6). Un premier tour loin d’être facile face au n° 7 français, qui navigue dans les mêmes eaux que le Luxembourgeois au classement ATP (Muller est n° 41, Paire n° 42) et qui a le potentiel pour faire partie des tout meilleurs dans les années à venir. Un match décousu durant lequel Muller s’est fait breaker trois fois, manquant ainsi de faire le trou dès l’entame du premier set avec un 3-0 alors qu’il était parvenu à prendre le service de Paire et réussissant, d’un autre côté, à revenir de 1-4 à 4-4 dans le deuxième set et de 2-5 à 6-6 dans le tie-break (finalement fatal) qui a suivi.

Encore une fois, le gaucher du Spora tire un bilan sans concession. « J’ai fait un mauvais match. J’ai fait trop de fautes directes. J’ai mal servi, mon pourcentage de 1res balles est assez bas et j’ai fait trop de double fautes aussi ! Malgré tout ça, j’avais des occasions de remporter au moins une manche. Je menais 2-0 au premier set, 4-1 dans le tiebreak du 1er set et 1-0 avec break au deuxième. » Il n’y a donc pas de Novak Djokovic sur la route de Muller à Cincinnati, pour un troisième match cette saison entre ces deux-là après l’Open d’Australie et Roland-Garros où le Serbe et n° 1 mondial s’était imposé à chaque fois. Muller a quelques jours pour récupérer et préparer son dernier tournoi avant l’US Open, dès la semaine prochaine à Winston-Salem, dont les têtes d’affiche se nomment Tsonga, Goffin, Anderson ou Bautista Agut.

Raphaël Ferber