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[Carré de Guy] «Dudelange a t-il un complexe de supériorité ?»


Comme chaque mercredi, l’ancien sélectionneur du Luxembourg Guy Hellers pose son regard sur le foot local et international. Ça pique, c’est passionné et ça vibre football ! Morceaux choisis…

F91-Jeunesse : «Ils se sont présentés comme des sénateurs»

Je reviens sur le match en retard entre le F91 et la Jeunesse. Je dois vous avouer que j’étais surpris, déçu et stupéfait de la prestation de nos représentants en Europa League. Les joueurs se sont présentés comme des sénateurs. L’équipe n’avait pas la même volonté, hargne ni motivation que lors de leurs confrontations en Europa League. Leur adversaire du jour, la Jeunesse, pourtant n’a rien fait de spécial. Elle a joué comme je m’y attendais. Motivée, bien regroupée et volontaire. Elle a attendu le bon moment pour placer ses contres.
Les hommes de Thomé, sur ce match, n’ont certainement pas volé leur victoire ni la première place du classement. J’imagine la satisfaction des joueurs qui n’ont pas trouvé grâce aux yeux de Becca et qui font les beaux jours de la Jeunesse à l’heure actuelle. Même le président de la Jeunesse se dit un peu déçu de la performance de Dudelange. C’est quoi, le problème du F91? Aurait-il un complexe de supériorité? Ce qui est clair, c’est que les joueurs du F91 sont émoussés. C’est normal que les joueurs aient du mal. Il y a beaucoup de facteurs qui interviennent, l’aspect physique, la fatigue s’installe, l’état psychique, la gestion du stress et les sollicitations externes au football qui accompagnent une campagne pareille. Pour faire court, ni les joueurs ni le staff d’entraîneurs n’ont l’habitude d’un tel programme. Le F91 fait son apprentissage.

Frising : «Le garçon péterait-il un plomb ?»

Pour preuve, l’histoire Frising, le garçon péterait-t-il un plomb? Est-il le bouc émissaire du mauvais déroulement au niveau du championnat ou est-ce que la gestion du groupe fait défaut? Quand j’étais joueur au Standard, j’ai connu cette charge de matches à répétitions, championnat, Coupe de Belgique, Coupe d’Europe et équipe nationale. Ce n’est pas facile à gérer. J’ai vu juste, quand j’avais émis une critique dans Le Carré du 5 septembre, au moment où le match contre la Jeunesse avait été reporté au 31 octobre. La gestion du calendrier sportif du F91 n’est pas bonne. Je ne parle même pas du match amical contre le FC Metz. Je m’interroge également sur la manière de fonctionner de Toppmöller. Motiver ses gars pour un match d’Europa Ligue, c’est facile. Les joueurs sont motivés d’eux-mêmes en sachant qu’ils vont rencontrer de grandes équipes européennes. Motiver les mêmes joueurs pour un simple match de BGL Ligue, c’est différent. Contre le dernier de la classe, en l’occurrence Rumelange, le F91 n’a eu aucune pitié pour son adversaire. Mais peut-on réellement parler d’adversaire? Pour rappel, le F91 a déjà perdu trois matches sur dix lors de l’édition 2018/19. C’est beaucoup trop pour un club avec un gros budget et un standing sportif comme le sien. Malgré cette situation inhabituelle pour l’équipe de la Forge du Sud, je ne me tracasse pas pour elle. La trêve hivernale sera certainement réparatrice pour les organismes malmenés. Cependant, lors du mercato hivernal, le chef Becca devra faire les bons choix concernant son groupe de joueurs pour la deuxième partie du championnat. Garder tout son petit monde serait «suicidaire».
«La fin de la Ligue des champions ?»

Punaise, une semaine c’est l’un, l’autre semaine c’est l’autre. La semaine passée, c’était Gianni Infantino, le boss de la FIFA, qui souhaitait lancer de nouvelles compétitions au niveau des clubs et les équipes nationales. Cette semaine, les meilleurs clubs européens sont apparemment impliqués dans la création d’une Super League. À mon avis, la Super League sera la réalité de demain et la fin de la Champions League comme on la connaît actuellement. L’évolution du football européen est en pleine ébullition. Toutes ces discussions qui ont lieu actuellement pour regrouper la qualité, c’est-à-dire, les meilleures équipes européennes, ont peut-être comme conséquence ou serviront au moins comme déclic au président Philipp qui s’alignera avec notre BGL Ligue. La 10e journée est encore un indicateur sportif pour ramener notre championnat à 8 équipes et installer un nouveau modus de jeu pour équilibrer sportivement notre championnat. En Promotion d’honneur, d’ailleurs, on vit le même scénario qu’en BGL Ligue. Trop de quantité et pas assez de qualité.

Guy Hellers

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