Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Une semaine avant les autres cylindrées de DN, le Racing de Romain Ruffier reprend la compétition dimanche avec un déplacement pas simple à Mühlenbach.
LA REPRISE DIMANCHE
Initialement programmé le 2 décembre dernier, ce derby de la capitale entre Mühlenbach et le RFCU a déjà été reporté à deux reprises. Ce qui a repoussé dans un premier temps le début des «vacances» des deux clubs de quelques jours en décembre dernier, avant d’avancer leur reprise d’une semaine ce week-end. Ce qui a eu le don d’exaspérer un peu Régis Brouard, l’entraîneur du Racing, comme il l’avait exprimé dans ces colonnes.
«C’est normal. Il faut avouer que c’est frustrant comme situation», confirmait Romain Ruffier, le gardien du RFCU. «C’est comme ça au Luxembourg, mais c’est le genre de chose qu’on ne voit pas dans les autres pays. Ailleurs, il y a des plages prévues durant le championnat pour jouer les différentes remises. On n’ampute pas la période des vacances ou celle de préparation des équipes pour programmer ces matches. Là, l’un dans l’autre, on a pratiquement perdu deux semaines par rapport à certains…»
Après, se rendre à Mühlenbach en décembre dernier ou ce week-end ne change pas grand-chose sur le fond pour le portier. «Oui, c’est pareil. Mühlenbach reste un bel effectif et leur terrain une pelouse compliquée. Il a déjà connu quelques remises cette saison. Et il a quand même plu beaucoup ces derniers temps. On verra comment il sera… Après, on va aborder ce rendez-vous en étant bien, après un bon stage effectué en Turquie.»
Actuel 9e du classement de BGL Ligue, le Racing est bien loin de ses espoirs européens d’avant-saison. «Il faut être lucide, on ne peut se fixer d’objectif pour la deuxième partie du championnat. Il faut juste essayer de gagner chaque semaine et voir ou cela peut nous mener. La première partie de saison a été frustrante. Avec le départ du coach Defays durant la préparation, l’intérim de Patrick Grettnich puis l’arrivée de l’entraîneur actuel. On n’a pas tellement perdu mais on a effectué beaucoup de nuls, prenant le but qu’il ne fallait pas ou ne tuant pas les matches… Mais aujourd’hui, on est mieux préparés que l’été dernier. Et on se pose surtout moins de questions. On sait où on va.»
LE STAGE EN TURQUIE
Romain Ruffier est donc parti pour la troisième fois en stage avec le Racing.
«L’an passé, nous avions été à Spa en Belgique. Là, on était à Antalya, en Turquie, comme voici deux ans mais pas dans les mêmes installations», glisse le gardien de 30 ans. «C’est un privilège mais aussi un vrai plus de pouvoir avoir un tel stage. D’ailleurs, on voit de plus en plus de clubs luxembourgeois partir à la trêve.»
Comme on peut l’imaginer, les conditions ont été optimales dans la station balnéaire turque. «Forcément, cela n’a rien à voir avec le fait de devoir s’entraîner ici en soirée en plein hiver, sous la pluie et sur un terrain compliqué. C’est peut-être un petit avantage qu’on peut avoir sur Mühlenbach. Tout a été fantastique ! On a pu s’entraîner deux fois par jour pendant une semaine. Et ceux qui ont un travail ont pu se consacrer à 100% à leur « deuxième métier ».»
Avec deux matches amicaux disputés face à une D2 roumaine (défaite 3-1) et une D1 ukrainienne (revers 3-0).
LES DEUX RECRUES
Le stage à Antalya a été l’occasion pour les deux recrues hivernales, l’ancien international malien Mana Dembélé (31 ans) et le Franco-Algérien Abdel Omrani (28 ans), de s’acclimater au mieux à leur nouvel environnement.
«Deux éléments qui ont connu le haut niveau et vont nous amener leur expérience de celui-ci», lance le trentenaire.
«Le club cherchait un défenseur gaucher capable de bien relancer sur ce flanc-là. Et Abdel, qui est bon des deux pieds, possède ce profil. Il aime le ballon et est aussi très athlétique», continue Ruffier.
Quant à Dembélé : «C’est un attaquant qui a été très performant en Ligue 2. Avec un sens du but incroyable. C’est vraiment sa qualité première. Dès qu’il reçoit le ballon, il cherche le but.»
Julien Carette
