Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Renversé au retour des vestiaires, le Swift Hesperange est parvenu à arracher un point sur la pelouse du leader Eschois.
Deux minutes. C’est le temps qu’il aura fallu au Fola Esch pour renverser, dès le retour des vestiaires, une situation plutôt mal embarquée un gros quart d’heure plus tôt. Dominé et logiquement mené à la pause, le leader a ainsi pris les commandes du match, mais a fini par concéder l’égalisation face à son dauphin (2-2). Mérité pour le Swift, qui avait fait la meilleure impression en première période a eu le mérite d’y croire jusqu’au bout. Mis sous pression dans les premières minutes, le Swift s’est en effet rapidement approprié le cuir et a fait passer deux frissons sur la cage de Hym. Bien placé pour claquer un coup franc travaillé de Stolz qui prenait le chemin de sa lucarne (14e), le portier eschois a également dû s’employer sur cette lourde frappe de Perez (21e).
Passée cette alerte, le Fola a enfin haussé le ton, se procurant une belle opportunité, gâchée par Hadji en angle fermé (23e). Puis deux coups francs pour le pied gauche de Sinani, l’un bien capté par Joubert (25e), l’autre un peu trop fuyant (27e). Un temps fort d’assez courte durée. Emmené par un Abdallah particulièrement remuant dans son couloir, le Swift a repris le contrôle des opérations, et frôlé l’ouverture du score sur cette tête de Perez sauvée par Hym (39e), auteur ensuite d’une parade peu académique sur un tir soudain de Pedro (40e). Deux ultimes sommations avant la sanction : une reprise du plat du pied gauche d’Abdallah, idéalement servi dans la surface par Stolz et oublié par Ouassiero (0-1, 44e).
Le Swift s’est accroché
Sonné, le Fola aurait pu concéder un second but dans la foulée si Klein n’avait pas secondé Hym sur sa ligne, au terme d’un contre éclair conclu par Perez. Lourd de conséquences : maintenu en vie par son capitaine, le leader a renversé la partie en deux minutes chrono. Le temps pour Pimentel de claquer une demi-volée limpide sur un centre de Sacras (1-1, 48e), et pour un Diallo opportuniste de trouver le petit filet opposé sur une percussion de Drif (2-1, 50e). Pas loin de faire le break par Diallo (55e), le Fola aurait aussi pu concéder l’égalisation si la tête d’Abdallah n’avait pas trouvé la barre, à la réception de ce centre en coup du foulard de Perez (61e).
Hachée, tendue et enlevée, la partie a bien failli être pliée à l’orée du dernier quart d’heure mais Caron, buteur de la tête sur son premier ballon, avait fait faute dans les airs (73e). Un tournant : sauvé par la barre puis Hym sur ce coup de casque de Malget retombé dans les pieds d’Abdallah (82e), le leader a fini par être rejoint sur un centre de Colella sur lequel Stolz s’est arraché au second poteau (2-2, 87e). Et aurait même pu être battu sans un grand Hym, à nouveau décisif au sol devant Stolz. Nul doute, donc, que le Fola saura apprécier ce résultat qui lui permet de maintenir son dauphin à distance raisonnable.
Simon Butel
