Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Wiltz a décidément toujours autant de mal à l’extérieur. Pas assez saignant offensivement, il s’incline très logiquement (2-0) contre un Niederkorn porté par un Kempes Tekiela des grands jours plus que par son double buteur, Ryad Habbas.
Globalement derrière en termes de possession de balle mais plus tranchant dans ses mouvements vers l’avant, c’est le Progrès qui va rentrer aux vestiaires avec un but d’avance. Ça se projette vite vers l’avant à la récupération et à la 17e, Tekiela remise joliment sur Vogel, qui écarte tout aussi intelligemment vers Klapp. Son centre est prolongé au fond par Habbas (1-0), cinq minutes après que ce dernier a perdu un face-à-face avec Schon.
Wiltz a lui du mal à s’approcher et il faut attendre un tir à ras de terre de Philipps mal capté par Flauss au pied de son poteau (28e) pour décrisper un peu les Nordistes. Et Ibrahimovic, qui continue de peser, tente un tir en rupture des 20 m alors que Flauss a commencé à anticiper une passe en profondeur. Ça rase la barre (32e). Mais dans ce choc qui tient ses promesses en termes d’intensité, c’est Niederkorn qui termine le plus fort. Plus fort, mais pas forcément mieux. Orville, qui se jette sur tout ce qui bouge dans sa surface, sauve de la tête et juste devant sa ligne alors que Klapp s’apprête à pousser au fond un ballon repoussé par Schon au premier poteau et monté haut dans le ciel (36e). Bah, placé en situation idéale par un Tekiela version chef d’orchestre, bute encore sur le portier international, décidément difficile à battre au ras du sol ce dimanche après-midi (45e).
Tekiela aux origines de tout
Au retour des vestiaires, sans Laterza, sorti blessé (et oui, un de plus) peu avant la pause, le Progrès va commencer à se faire du souci non pas à cause de la pression nordiste, extrêmement diffuse, mais bien de son incapacité à tuer le match sur des contres pourtant bien menés… jusque dans la surface. Et dans la même minute (63e), Habbas, seul face à Schon une première fois, va faire un crochet de trop avant de rater l’occasion d’arracher un pénalty.
Monsieur Krueger ne tient pas assez son match pour que la tension ne monte pas d’un cran. Et le match se débride alors totalement. Bastos rase le poteau (71e). Mais c’est encore une inspiration de l’excellent Tekiela qui va plier le match. En appui sur Bah, il va aller centrer et provoquer une main de Dachelet, exceptionnel jusque-là. Le pénalty est transformé par Habbas (2-0, 78e). Wiltz ratera trois positions de tir en toute fin de match pour semer un peu le doute. Il ne méritait de toute façon pas d’avoir l’opportunité d’un hold-up.
Julien Mollereau
