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[BGL Ligue] Avec 38 % de buts sur phases arrêtées, même à l’arrêt, le F91 fait peur 


«Je ne sais pas si une équipe au monde en a mis plus que nous», se targue Carlos Fangueiro (Photo : Jeff Lahr)

BGL LIGUE (3e JOURNÉE) Dudelange change ses façons de frapper des coups francs et corners d’un week-end sur l’autre. Et même si ça commence à se savoir…

Le staff technique dudelangeois devait s’ennuyer un peu, cet été. Il a fait des stats et est tombé sur ce chiffre hallucinant : 38 % des buts de l’équipe, la saison passée, sont tombés sur phases arrêtées. C’est énorme. «Je ne sais pas si une équipe au monde en a mis plus que nous», se targue Carlos Fangueiro, qui ne court de toute façon pas le risque que quiconque se mette à vérifier ce genre d’affirmation.

Cela dit, on le croit sur parole parce que c’est l’impression qu’a renvoyée son équipe tout au long du dernier exercice et parce que tout le monde s’est bien rendu compte d’une spécificité qui lui colle aux basques : à chaque rencontre, cette équipe change ses combinaisons. Elle y passe d’ailleurs le temps qu’il faut. Trente minutes pour les phases défensives, chaque vendredi soir. La même chose pour les phases offensives le samedi et pas seulement pour quelques initiés triés sur le volet, mais pour tout le groupe.

C’est qu’après analyse de l’adversaire, de ses forces, de ses faiblesses, Carlos Fangueiro, créateur des différentes combinaisons, choisit celles qui seront utilisées le dimanche parmi un panel assez large. «Nous avons six options différentes sur les corners, énumère Fangueiro. Trois sur les coups francs latéraux. Quatre sur les coups francs avec mur. Désormais, les joueurs les connaissent tous par cœur et si un joueur n’est pas concentré et oublie de partir ou n’est pas positionné là où il le devrait, je pète un câble.»

«Quand ça sort en match, c’est magique»

L’automatisation, y compris dans le jeu, le technicien portugais y a été sensibilisé il y a très longtemps au Portugal, par un coach dont il gardera le nom. Les automatismes sont calibrés au point que Jonathan Joubert lui-même, d’un signe de la main, parvient à les annoncer à la relance, au besoin. Pour le F91, l’apprentissage mécanique a été poussé à un point tel que désormais, ils y trouvent même des espaces de création. C’est ce qui s’est passé lors de la 2e journée, à Niederkorn, sur ce coup franc plein axe, aux soixante mètres, botté par Cools en direction de Sinani, qui a profité d’un espace libéré par Bettaieb. Là, Fangueiro applaudit des deux mains, même si, bien évidemment, vu le secteur dans lequel son équipe a hérité de la faute, rien n’avait été préparé en amont : «Mais on a beaucoup de phases de jeu travaillées dans lesquelles un attaquant libère un espace pour un autre qui prend la profondeur. C’est un automatisme de jeu qui s’est transformé en phase arrêtée. Quand on sort en match ce genre de choses travaillées à l’entraînement, c’est magique.»

La magie se retrouvera en face, ce dimanche, de l’une des références en termes de réflexion sur le travail défensif, Jeff Strasser. Peut-il, lui aussi, se laisser surprendre?

Julien Mollereau

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