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[Basket] Vivement la saison prochaine !


Retour gagnant pour Bobby Melcher, qui a porté son équipe sur ses épaules pour la conduire à un titre pour le moins inattendu il y a quelques semaines encore. (Photo : luis mangorrinha)

Une nouvelle formule, du suspense à tous les étages et une finale complètement improbable. On a vibré lors de l’exercice 2021/2022 !

À 12, ça valait le coup

Certains n’étaient pas favorables au passage à 12 équipes, en place depuis désormais deux saisons. Il est vrai qu’après un premier exercice tronqué, en raison d’une certaine pandémie, celui qui vient de s’achever a permis de montrer que c’était indiscutablement la bonne décision.

En effet, même les derniers de la classe ont réussi à récolter quelques succès. À l’image du Telstar, qui n’avait pas gagné un match la saison précédente et a retrouvé de l’allant avec deux pros au point d’avoir pu, un temps, envisager une qualification pour les play-offs. Hesperange, qui tourne une page et évoluera en N3 désormais, a accroché quelques jolis succès à l’image de victoires en Coupe contre le T71 et le Sparta, preuve que, selon le vieil adage, tout le monde pouvait effectivement battre tout le monde.

Du suspense à tous les étages

Alors que la Résidence et le Basket Esch semblaient dominer les débats en première partie de saison, ces deux formations vont très mal démarrer l’année 2022. Esch, empêtré dans de gros problèmes avec le covid, qui a notamment touché très sévèrement Jordan Hicks, qui ne reviendra pas de la saison et Clancy Rugg, qui va rater quelques matches, va enchaîner quatre revers de suite pour rétrograder au classement.

Quant à la toute puissante Résidence et son MVP Alex Stein, que rien ne semblait pouvoir stopper et qui n’avait que deux défaites jusqu’en décembre, va connaître une période plus compliquée, obligée parfois d’évoluer avec un seul Américain voire aucun et va perdre in extremis le bénéfice de la première place au profit du Sparta.

Dans le même temps, on assiste à la révolte des mal classés. L’Amicale, qui avait débuté avec 5 revers de suite avant de redresser la barre, confirme son regain de forme et aligne une série de sept victoires consécutives pour assurer leur qualification en septième place en play-offs. Les joueurs de Steinsel seront arrêtés seulement par l’autre ténor du début 2022 : les Musel Pikes. Complètement à l’agonie au moment de la pause (1-13), les Mosellans vont réagir en empilant les victoires et en reprenant espoir.

Un fauteuil pour trois

Avant la dernière journée de saison régulière, on connaît les sept premiers qualifiés. L’ultime spot reviendra soit à Contern, soit aux Pikes, soit au T71. Dudelange, qui a vécu un enfer, a changé sept fois de pros et une fois de coach, est en vie à la faveur de sa victoire contre l’Amicale lors de l’avant-dernière journée.

Pour passer, les hommes de Tom Schumacher doivent non seulement s’imposer sur le parquet du Telstar, déjà hors-course mais compter sur une victoire de Contern, à domicile face aux Pikes. Dudelange fait le job alors que du côté du Um Ewent, René Wolzfeld plante une banderille décisive qui envoie le T71 en play-offs.

De vrai play-offs, on dit oui !

Pour la première fois de l’histoire du basket grand-ducal, le Luxembourg va vivre la même chose que partout ailleurs dans le monde où on joue au basket : de vrais play-offs. La règle est simple, on prend les huit meilleures équipes, la n° 1 affronte la n° 8 avec l’avantage du parquet, 2-7, 3-6, 4-5 au meilleur des trois manches pour les deux premiers tours puis des cinq pour la finale.

Des matches do or die, des rencontres sans lendemain qui peuvent envoyer certains en vacances très –trop?– prématurées : «C’est pour ces matches qu’on fait du basket», confient les joueurs, forcément excités à l’idée de disputer ces rencontres à enjeux. Une motivation au top, des fans incandescents et des perfs mémorables, définitivement, on dit oui!

Les derniers seront les premiers…

Généralement, quand une tête de série n° 1 affronte la n° 8 avec l’avantage du parquet, ça tourne en faveur du mieux classé. Seulement, on l’a dit et répété, dans ce championnat, tout le monde peut battre tout le monde. Et puis il faut avouer que le Sparta, n° 1 in extremis à l’issue de la saison régulière a dû disputer ce premier tour privé de Lavone Holland, son arme fatale. Le T71 en a profité pour sortir deux très gros matches et valider son billet en deux manches sèches pour les demi-finales.

La Résidence, n° 2, avait enfin récupéré tous ses joueurs mais a été surprise en encaissant 63 pts (!!!) en première période par l’Amicale. Les Walferdangeois ont réagi de manière incroyable pour finalement s’imposer. Mais c’est ce traumatisme (56 pts encaissés après la pause) qui déclenchera quelque chose dans l’esprit des Steinselois : «On s’est dit qu’on était capables de jouer contre cette équipe», indique Étienne Louvrier. À la maison, les Fraisiers, portés par l’inévitable Jarvis Williams, égalisent avant d’envoyer Walderdange en vacances.

En demi-finale, l’Amicale sort Etzella, pourtant grand favori de la saison, en deux manches sèches alors que le T71 va chercher sa qualification à l’issue de ce qui est peut-être le match de l’année, sur le parquet du Basket Esch, au bout d’une double prolongation lors du match n° 3. La finale oppose dans les têtes de série 7 et 8.

Une finale enthousiasmante

Steinsel contre Dudelange, ils n’auraient pas été nombreux à prédire une telle issue quelques mois plus tôt. On pouvait s’attendre à des débats acharnés. Et ce fut le cas. Un premier match arraché logiquement par Dudelange à Steinsel, l’Amicale qui répond au Grimler avant de prendre l’avantage grâce à un missile signé Tom Konen en toute fin de match 3. Lors de la première balle de match, Dudelange prend largement le dessus sur son adversaire, qui est retombé dans ses travers avec Williams qui tire beaucoup mais qui rate beaucoup et un supporting cast trop absent.

Mais samedi, pour la belle, il n’y a tout simplement pas eu de match. La faute à un Bobby Melcher en état de grâce qui, pratiquement à lui seul, a creusé un écart d’une vingtaine de points en moins de dix minutes. Dans ce match, jamais Dudelange ne parviendra à effectuer un run qui lui permettrait d’espérer. Et c’est logiquement l’Amicale qui s’impose. Et retrouve les sommets. Quatre ans après son dernier titre, qui marquait la fin de la dynastie des Fraisiers, qui venaient d’enchaîner six titres en quatre ans (double doublé en 2017 et 2018, champion en 2016 et vainqueur de la Coupe en 2015).

Rendez-vous la saison prochaine !

Cette nouvelle formule est vraiment passionnante. Non seulement parce qu’elle offre de vrais play-offs mais elle ne lèse pas non plus la N2 puisque deux, voire trois formations de l’échelon inférieur peuvent jouer la montée. Mondorf a fait trembler Contern qui a finalement sauvé sa peau dans l’élite. Mais ces barrages comme il en existe notamment en foot, apportent indiscutablement un supplément d’âme.

La saison prochaine, on retrouvera donc les mêmes, à l’exception du Racing et du Telstar, remplacés par Gréngewald et Soleuvre. Avec les retours de Thomas Grün, d’Oliver Vujakovic, un Basket Esch qui sera forcément revanchard, une Résidence, qui garde tous ses JICL, y compris Malcolm Kreps, un Sparta qui continue de grandir, des Pikes renforcés par les forces vives du Telstar, une Arantia capable de choses incroyables, des Ettelbruckois qui vont connaître le début d’une nouvelle ère, des nouveaux coaches à Etzella, Contern, Dudelange, j’en passe et des meilleurs, on a hâte d’y être!

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