[Basket] Tombeur du T71, Etzella peut vraiment y croire

6e JOURNÉE DES PLAY-OFFS Etzella tient son match référence. Samedi, les Ettelbruckois se sont totalement relancés dans la course au Final Four en écrasant littéralement le T71, qui jouait pourtant devant son public. Mais sans Chris Jones.

Entre le T71 et Etzella, c’est une place au Final Four qui se jouait samedi soir. Etzella, qui venait d’annoncer que Jan Enjebo ne serait plus sur le banc la saison prochaine, devait l’emporter pour ne pas voir Dudelange s’échapper… Les Nordistes ont fait encore mieux, en humiliant des Dudelangeois aux abois.

Le T71 commence cette rencontre avec une triste nouvelle, car en plus de Stephens, blessé, il va devoir se priver des services d’un élément-clé. En effet, Chris Jones souffre des adducteurs et risque de rater plusieurs semaines de compétition.

En face, Etzella est au complet. En effet, Nelson Delgado, l’emblématique capitaine nordiste, est bien présent sur le parquet dudelangeois. Son expérience va être une grosse aide dans la dernière ligne droite et surtout dans cette rencontre qui démarre sur les chapeaux de roues.

C’est Etzella qui prend le meilleur départ et surtout un léger avantage, pendant que l’Américain de Dudelange, Anderson, sort en se tenant la main gauche. Plus de peur que de mal, car il fait son retour quelques instants plus tard.

Mais malgré son retour, son équipe souffre. Et le premier quart s’achève en faveur des Nordistes, qui comptent déjà 13  points d’avance. Et le T71 a déjà encaissé pas moins de 33  points en 10  minutes. Alors qu’Etzella s’est montré très efficace en défense, notamment grâce à un gros travail d’un Jairo Delgado très mordant.

Il faut dire qu’il a porté les couleurs dudelangeoises et qu’il sait donc comment stopper les attaques locales.

Rarement, cette saison, on a vu un collectif nordiste évoluer à un tel niveau  : rythme effréné sur le parquet, des joueurs qui se trouvent les yeux fermés. Et logiquement, l’écart grimpe à vue d’œil, avec +18 en 12  minutes de jeu. Et une question se pose  : quand l’équipe de Phil Dejworek va-t-elle enfin réagir?

En effet, en cinq minutes dans ce deuxième quart, les locaux n’ont toujours pas inscrit le moindre panier. McNutt n’y est pas pour rien. Par un boulot titanesque en défense, il remporte ses duels face à Anderson, dont le compteur est bloqué à quatre points.

Décidément, rien ne va pour le T71, qui n’a marqué que quatre points en huit minutes sur son propre parquet dans ce deuxième quart. Et accuse autant de points de retard que Dudelange en a scoré…

+31 à la pause, la messe est dite

Trente-et-un points d’écart à la pause, la messe est déjà dite. Il faut dire que Gilles Ruffato et ses coéquipiers ont été dominés dans tous les domaines. Ce qui a le don de mettre leur coach dans un état de rage indescriptible. Et à voir l’état dans lequel le technicien allemand a rejoint les vestiaires, ses joueurs feraient mieux d’afficher un tout autre visage au retour sur le parquet.

Message bien reçu avec un meilleur départ des hommes de la Forge du Sud (9-4) et une défense enfin plus agressive. Le T71 essaie de se racheter face à un adversaire qui éprouve quelques difficultés à se frayer un espace dans la défense locale.

Mais McNutt libère ses coéquipiers d’un missile longue distance, imité par la suite par Frédéric Gutenkauf.

Le mal était trop profond pour Dudelange et malgré sa réaction, l’écart était évidemment trop important pour espérer avoir une chance de revenir. Il faut dire que, pour ne rien arranger, ils sont tombés sur une équipe d’Etzella dans un grand soir, à l’image de Philippe Gutenkauf, auteur d’un festival (25  points).

Après avoir commencé ces play-offs avec quatre revers de suite, les hommes de Jan Enjebo viennent d’enchaîner deux victoires de suite. Le dos au mur, ils sont parvenus à gérer le stress d’une victoire obligatoire en énergie positive. Avec cette victoire, les Ettelbruckois passent devant leur adversaire du soir. Et sont désormais en quatrième position. Vous avez dit soirée parfaite?

Alexandre Adam