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[Basket] Le Sparta a de la marge


A l'image de Philippe Arendt, les jeunes pousses du Sparta commencent à montrer ce qu'elles savent faire. (Photo : Julien Garroy)

Toujours à la recherche d’un premier succès, Bertrange accueille Dudelange, ce vendredi soir.

Qualifié in extremis pour les play-offs, le Sparta a d’ores et déjà sauvé sa saison : il est assuré de rester dans l’élite la saison prochaine. Mais évidemment, l’appétit vient en mangeant et Philippe Giberti et ses hommes ont bien l’intention de jouer crânement leur chance pour tenter de se hisser au Final Four.

Mathématiquement, c’est encore jouable, il n’y a que deux points entre nous et la quatrième place», indique le capitaine Xavier Engel. Seulement, pour que Bertrange puisse nourrir quelque ambition de poursuivre la saison au-delà des dix rencontres supplémentaires, il faudrait déjà que l’équipe commence à gagner… ce qui n’est toujours pas le cas après trois rencontres.

Malgré tout, même si le résultat n’est pas au rendez-vous, l’arrivée de Gary Johnson en lieu et place de Kevin Anderson, a profondément modifié le jeu des Bertrangeois : «C’est un gars altruiste, qui joue vraiment pour l’équipe. Et c’est le premier Américain qui joue en défense, cette saison. Avec lui, on peut vraiment faire jeu égal avec les Américains des autres équipes, ce qui n’était pas forcément le cas avant. Ensuite, c’est aux Luxembourgeois de jouer!» Philippe Giberti ne boude pas son plaisir : «Pour nous, la saison est réussie. On est en play-offs, on intègre les jeunes et, même si ce sera très compliqué, on peut éventuellement viser le Final Four.» Le technicien, qui est avant tout un formateur, est bien décidé à faire totalement tourner son effectif : «Les joueurs doivent apprendre à jouer huit minutes par quart tout en restant performants. J’y suis parvenu avec les jeunes, avec les seniors, c’est un peu plus compliqué mais on va y arriver. Les Américains peuvent trouver bizarre de sortir, mais je veux impliquer tout le monde.»

Attention, cela ne signifie pas pour autant que les gamins qu’il met sur le parquet auront immédiatement un impact en attaque. Mais en défense et au niveau de l’intensité, le coach est ravi du rendement des Victor Stein, Paul Schwartz, Mihailo Andjelkovic, Thierry Cames et Philippe Arendt : «Quand ils sont sur le parquet, ils ne sont jamais ridicules», apprécie Philippe Giberti.

On l’aura compris, le Sparta mise sur l’avenir, tout en espérant un présent florissant. Pour Xavier Engel, le modèle à suivre est celui adopté par les Musel Pikes : «Ils sont à fond en défense, en attaque ils font tourner la balle et peu importe celui qui marque», constate le meneur bertrangeois.

62,5 % sur la ligne des lancers

Sur les trois matches et autant de défaites depuis le début des play-offs, le Sparta a, à chaque fois, pu retirer du positif. Mais bien sûr, quelques points méritent réflexion : «À chaque fois, on rate un quart-temps. On doit apprendre à rester concentrés pendant 40 minutes. De toute façon, on le voit aussi à l’entraînement. Si on n’est pas focalisés pendant toute la séance, on peut être sûrs qu’en match ce sera pareil», analyse encore le capitaine du Sparta.

Et dans des matches serrés comme ce fut le cas, notamment contre Etzella, qui ne s’est imposé qu’au bout de deux prolongations, la réussite sur la ligne des lancers est une donnée capitale. Et malheureusement, dans le cas du Sparta, c’est très faible avec seulement 62,5 % depuis le début des play-offs : «Un lancer de plus contre Etzella et c’était bon. C’est dommage car cette défaite nous plombe vraiment en vue de la quatrième place.»

Même si l’objectif Final Four risque d’être vraiment hors d’atteinte, il est clair que si le Sparta parvient à améliorer ces quelques points, il sera capable d’envisager de belles choses pour le futur. Bertrange veut miser sur la stabilité. La prolongation de contrat de Philippe Giberti est en bonne voie alors que des discussions ont commencé avec Rashad Hassan, qui ne serait pas contre l’idée de prolonger son séjour au Grand-Duché. Quant à Gary Johnson, nul doute que l’équipe a envie de le voir rester. Reste à savoir si c’est la volonté du dernier arrivé, qui s’est déjà fait adopter de tout le monde.

Romain Haas

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