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[Basket] Faut-il s’inquiéter pour Esch ?


Que ce soit contre Contern (défaite 84-67) ou lors de la réception du Sparta (60-71), le compte n'y était pas : «Bien sûr que ce sont des équipes qu'on doit battre si on veut atteindre les play-offs», explique Franck Mériguet, l'entraîneur eschois. (photo Tageblatt / Jeff Lahr)

Deux matches, deux défaites, le bilan du Basket Esch n’est pas bon après deux journées en Nationale 1. Les voyants ne sont pas au vert pour le moment.

Après deux journées de championnat, il est bien sûr difficile de tirer des conclusions hâtives. Il y a des équipes qui ont tout gagné (T71, Sparta, Etzella et Contern), des formations qui ont un bilan équilibré (Amicale, Musel Pikes). Et toutes les autres qui n’ont pas encore goûté aux joies de la victoire. Parmi elles, le Basket Esch. Peut-être l’équipe qui est dans la situation la moins confortable.

IlS N’ONT PAS PERDU CONTRE DES CADORS

Le Basket Esch a pour ambition de s’installer durablement en haut du classement de Nationale 1. Après avoir réussi le tour de force de se qualifier pour le Final Four il y a deux ans et avoir échoué de justesse pour une place en demi-finale l’an passé, les hommes de Franck Mériguet n’entament pas leur saison de la meilleure des manières.

Sur les quatre formations toujours à la recherche d’une première victoire, on retrouve logiquement les deux promus, à savoir les Hedgehogs et l’Arantia, la Résidence, qui est tombée successivement sur les Musel Pikes et Etzella. Et puis il y a Esch. Les Eschois qui ont chuté deux fois, contre Contern et le Sparta.

Sur le papier, deux adversaires qu’il faut absolument battre pour une équipe qui vise bien sûr le top 6. Mais que ce soit contre Contern (défaite 84-67) ou lors de la réception du Sparta (60-71), le compte n’y était pas : «Bien sûr que ce sont des équipes qu’on doit battre si on veut atteindre les play-offs», explique Franck Mériguet, l’entraîneur eschois.

LE CALENDRIER N’EST PAS FAVORABLE

Après avoir commencé face à deux adversaires, certes costauds, mais pas insurmontables pour autant, le Basket Esch va devoir sérieusement élever son niveau de jeu. En effet, ses deux prochains adversaires s’appellent Amicale et Musel Pikes, tout simplement les deux meilleures formations de la dernière saison.

En clair, si on regarde la situation, il n’est absolument pas impossible de voir le Basket Esch démarrer la saison avec 0-4. Ce qui obligerait Pit Biever et ses coéquipiers à effectuer une course-poursuite effrénée pour tenter d’aller chercher les 8-9 victoires généralement demandées pour avoir le droit de disputer les play-offs.

Pour le coach, peu importe le prochain adversaire, il faut surtout montrer autre chose. Et reprendre confiance : «Samedi, on démarre bien, 7-0. Je me dis, OK ça va. Puis on a Cilo qui rate deux ou trois tirs faciles, Pit qui en rate un et ensuite, c’est la dégringolade. Toute l’équipe a sombré. On n’arrivait plus à mettre un panier. Dans le troisième quart, on ne met que cinq points. C’est vraiment ça le plus inquiétant», avoue le technicien eschois.

Et d’ajouter : «Quand je vais les revoir, ça ne sert à rien de leur remettre un coup de pression. Plusieurs joueurs sont venus me voir à la fin du match pour s’excuser. Je vais les mettre face à leurs responsabilités. Essayer de leur redonner confiance. Mais leur expliquer que ça passe aussi par se donner à fond à l’entraînement.»

THORPE EST ARRIVÉ TRÈS TARD

Si l’équipe n’a globalement pas été modifiée, le Basket Esch a malheureusement dû changer tardivement de joueur américain en la personne de Jahmar Thorpe, arrivé à peine deux semaines avant le début de la saison. Et visiblement, la greffe va prendre un peu de temps. Après un premier match à 8 points, le dernier arrivé a élevé le niveau de son jeu (20 pts, 9 rebonds). Sans toutefois se montrer décisif pour autant.

Clairement, cette arrivée tardive est une mauvaise nouvelle dont n’avait pas besoin le Basket Esch. Qui n’a pas non plus un effectif aussi ronflant que des équipes comme l’Amicale, le T71, voire même les Musel Pikes, pour ne parler que d’elles.

LES LUXEMBOURGEOIS NE SONT PAS AU RENDEZ-VOUS

«Aucun joueur n’est au niveau», tempêtait le coach à l’issue de la défaite contre le Sparta de samedi. Et il est vrai que, côté luxembourgeois notamment, c’est un peu le désert. Si on prend les quatre principaux, en théorie, à savoir Pit et Joé Biever, Patrick Arbaut et Alex Rodenbourg, ils ont inscrit 23 points lors du premier match, ce qui n’est pas fantastique. Mais ils ont fait encore pire samedi, en compilant 13 points à quatre… Et quand on se penche sur le taux de réussite, c’est encore pire : «Mes trois extérieurs luxembourgeois sont à 3/22.»

Les joueurs ne cherchent pas d’excuse. Mais ne comprennent pas vraiment ce qui se passe : «Pour le moment, c’est la catastrophe. Je n’ai pas d’explication. Il faut rester positif et gérer la situation. On n’a joué que deux matches», indique Pit Biever. Patrick Arbaut, deux points en deux matches, se montre confiant également : «Cela fait deux semaines que je me trimballe une pneumonie. Mais à part ça, je suis en forme. Et cela fait dix ans que j’ai montré que je savais scorer et ça ne va pas changer.» Et de reconnaître : «De toute façon, ça ne peut aller que mieux.»
Fatalisme également du côté d’Alex Rodenbourg : «Je ne comprends pas ce qui se passe. Il n’y a pas de réponse. Le feu manque.»

De toute évidence, les Eschois ne reproduiront pas un fiasco tel que celui de samedi. Et si on regarde, ils ne se sont inclinés que de 11 points. On peut donc dire que la situation, si elle est grave, n’est pas pour autant désespérée. Aux joueurs de rectifier le tir. Même si le prochain adversaire s’appelle l’Amicale.

Romain Haas

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