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[Basket] – Derrick Barden (Soleuvre) : « Tout reste possible »


Derrick Barden n'imginait pas un si mauvais début de saison avec Soleuvre. (photo Jeff Lahr)

Après la 7e journée de Nationale 1, Soleuvre a décroché son deuxième succès de la saison, vendredi contre Etzella. Derrick Barden fait le point sur la situation.

L’Américain, une nouvelle fois impeccable vendredi (32pts, 19rebonds) a été l’un des grands artisans de la victoire de Soleuvre sur Etzella. Celui qui est dans sa seconde année au Knapp revient sur le difficile début de saison de son équipe.

Le Quotidien : Comment expliquez-vous votre horrible début de saison et surtout, votre faiblesse sur le plan défensif, avec plus de 100 points encaissés en moyenne par match?

Derrick Barden : Pour tout dire, je n’imaginais pas un tel mauvais début de saison. Clairement, nous n’étions pas tous sur la même longueur d’ondes en défense, alors que tout le monde sait que c’est de là que tout part.

On dit souvent également que la défense est une question de volonté. Mais là, on parle tout de même de 101 points… Personne ne voulait jusqu’à présent?

C’est vrai. On doit vouloir défendre. Je pense qu’on le voulait, sans le vouloir vraiment. Et du coup, ça n’allait pas non plus en attaque.

Il semble que l’équipe ait eu, jusqu’à présent, du mal à s’adapter à Reggie Evans. Pensez-vous qu’il soit le bon choix pour Soleuvre?

Oui, sans aucun doute. Il aide beaucoup sur le plan du scoring et du rebond. Je pense qu’il colle bien à notre système. Et oui, s’il est chaud ou s’il a un avantage de taille sur son adversaire, bien sûr qu’on doit le laisser faire.

(photo Julien Garroy)

(photo Julien Garroy)

Face à Etzella, pour la première fois de la saison, il s’est montré plutôt altruiste avec cinq passes. Vous pensez que c’est la clef pour que l’équipe fonctionne?

Bien sûr. Si tout le monde partage la balle et évolue en tant qu’équipe, on va gagner d’autres matches. C’est valable pour Reggie comme pour les autres. Il sait ce qu’il a à faire et ce qu’il peut apporter à l’équipe.

Vous étiez très proche de Malcolm Miller, l’an passé. Quelle est votre relation avec Reggie? C’est un ami ou juste un collègue?

C’est quelqu’un de très cool. C’est un mec très drôle avec lequel je m’entends bien également en dehors du parquet. Je l’apprécie beaucoup.

Dans cette victoire contre Etzella, qu’est-ce qui a fait la différence selon vous?

Nous avons bien partagé la balle, on a joué en équipe. On joue ensemble, on gagne ensemble.

Était-ce le meilleur match de Soleuvre depuis le début de la saison?

Oui, c’était le meilleur pour le moment. Mais on va en avoir beaucoup d’autres. On doit jouer chaque match comme celui-là et tout ira bien.

Vous affichez désormais un bilan de 2-4. Pensez-vous que les play-offs soient encore jouables?

Je ne vais pas commencer à me prendre la tête avec ça pour le moment. Je veux simplement décrocher le maximum de victoires possible, et oui, je suis convaincu qu’on a encore une chance de jouer le top 6. Dans ce championnat, tout le monde peut battre tout le monde. On peut faire de grandes choses si on y croit. Tout reste possible.

Contre Etzella, il n’y avait pas seulement Reggie et vous qui avez scoré. Mais également Pitt et Dominique. Faut-il que les quatre soient au top pour gagner? Ou trois, ça peut suffire?

On a besoin de toute l’équipe et pas seulement de deux ou trois gars. On a besoin que l’ensemble des joueurs apporte quelque chose pour le bien de l’équipe.

Peut-être, mais hormis vous quatre, on n’a pas le sentiment que d’autres joueurs apportent énormément…

Je ne suis pas d’accord. Vous avez par exemple Max (Hilger). Il a beaucoup de temps de jeu et même s’il ne score pas beaucoup, c’est un joueur d’équipe très précieux. Il y a aussi David (Controguerra), qui est un élément clef de Soleuvre. Et même les autres qui ne jouent pas beaucoup apportent quelque chose en venant à l’entraînement. Ils travaillent dur pour nous rendre meilleurs.

Mais on a quand même le sentiment que si vous et Reggie n’êtes pas dans un bon jour, Soleuvre va éprouver des difficultés…

Peut-être, mais c’est parce que nous sommes les professionnels de l’équipe et qu’on est payés pour cela. On se doit d’être prêts à chaque match sinon, effectivement, l’équipe pourrait avoir du mal.

(photo Jeff Lahr)

Derrick Barden rêve de jouer en NBA. (photo Jeff Lahr)

En attendant, vous êtes irréprochable, avec encore un gros match contre Etzella et une évaluation de 45!

Merci. C’est notamment dû au rebond. J’aime la lutte physique pour aller chercher un rebond.

Un petit mot sur Pitt (Koster), qui semble davantage en difficulté cette saison par rapport à l’an passé?

Je ne dirais pas qu’il est en difficulté. Il a simplement eu des mauvais matches, ça peut arriver à tout le monde. Mais ça peut très vite s’inverser.

Ces difficultés n’ont rien à voir avec le fait que Reggie est également quelqu’un qui aime bien avoir la balle?

Je comprends qu’il garde parfois la balle quand il est chaud ou qu’il a un duel favorable.

Quelque chose qui est également frappant, c’est votre motivation. Alors que la plupart de vos compatriotes arrivent à la mi-août, vous êtes de retour depuis le mois de juillet. Pour quelle raison?

Oui, je suis parti en juillet, parce que Detroit est la pire ville du monde et que je ne pouvais pas y rester plus longtemps. Je viens de là, mais la situation n’était pas aussi terrible que maintenant. Avant, les gens étaient en sécurité, mais ce n’est plus du tout le cas. Et je ne vais pas non plus y retourner pour Noël!

Vous avez l’intention de rester en Europe pour de bon?

J’aimerais beaucoup, mais je veux continuer à poursuivre mes rêves.

La NBA?

Oui. J’ai juste envie d’obtenir quelques essais pour montrer mes talents et surtout pour avoir un retour, et qu’on m’explique sur quels points je dois travailler. Et si ça ne marche pas pour la NBA, j’espère pouvoir aller à un plus haut niveau qu’actuellement.

Et si les Pistons de Detroit font appel à vous, vous y allez?

Ah, ah. Oui j’y vais, bien sûr. Les Pistons sont plutôt loin de Detroit, donc ça va!

Romain Haas

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