[Basket] Balle de match pour la Résidence

FINALE DAMES (2e MANCHE) Vainqueur du match aller, Walferdange a l’occasion d’aller chercher le titre face au T71. Pour ce faire, il faut gagner à la maison.

Alors qu’il reste encore quelques matches à jouer en saison régulière masculine, on se rapproche de l’échéance chez ces dames. Et ça pourrait même être terminé dès ce samedi, du côté du Hall Prince-Henri de Walferdange. La Résidence, vainqueur en terre dudelangeoise mercredi, a en effet l’occasion de s’emparer d’un titre qui la fuit depuis 20 ans.

Alors que les deux matches de saison régulière avaient été très serrés avec, à chaque fois, une victoire de l’équipe visiteuse, cette première manche de la finale a largement tourné en faveur des Walferdangeoises, notamment grâce à un très bon dernier quart (14-23). Du coup, ce sont bien les coéquipières de Catherine Mreches qui sont en position de force. Et sur le point d’achever de la plus belle des manières une saison très solide qui les a vues terminer en troisième position et manquer d’un rien une qualification directe pour le Final Four.

Mais lors du play-in, les joueuses de Tara Booker n’ont pas connu la moindre difficulté pour écarter Etzella (94-48) avant de montrer des nerfs d’acier en demi-finale pour prendre le dessus d’un tout petit point lors du troisième match décisif sur le parquet des Musel Pikes (73-74) après être allées s’imposer à Stadtbredimus (61-64) et s’être fait surprendre à la maison (67-69) : «On ressent une bonne pression. Il y en avait en quart de finale, avec un seul match qu’il fallait gagner. Dans les demi-finales, c’était très serré avec trois matches qui se jouent dans les dernières secondes. On commence à s’habituer à la pression», sourit Nadine Bourg.

Décidément plus à l’aise hors de leurs bases qu’à la maison, les joueuses de la Résidence compteront une nouvelle fois sur leur duo US Logic/Cahill (44 pts, 24 rebonds), qui a largement pris l’ascendant sur son homologue dudelangeois Winton/Gianotti (28 pts,17 rebonds) lors du match aller.

«Ce n’est pas fini !»

Clairement, les filles de Jérôme Altmann se sont loupées lors du match 1, avec une adresse horrible, à l’image du vilain 3/14 de Gianotti ou 3/12 de Mreches. Avec un pourcentage de 35% à deux points et surtout de 11% à trois points, difficile de gagner un match. C’est ce qui fait dire à Nadia Mossong que cette deuxième manche peut être totalement différente : «Je ne suis pas inquiète parce que je sais ce qu’on vaut quand on joue bien. Et mercredi, on n’a pas bien joué et on méritait de perdre. Heureusement, on a 6 352 choses qu’on peut essayer d’améliorer. Walfer est une bonne équipe donc ça ne va pas être facile. Mais ça fait partie du jeu. Il y a un gagnant et un perdant, ce sera pareil samedi. Et je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas inverser les rôles samedi.»

La capitaine walferdangeoise Nadine Bourg ne dit pas autre chose : «Lors du premier match, elles ont bien joué mais leur réussite n’était pas là. On a bien vu que pendant la saison, elles marquaient beaucoup de points. On s’attend à ce que samedi, ce soit différent. Et plus difficile. Mercredi, ça s’est joué dans les cinq dernières minutes.»

Si la réussite a fui les Dudelangeoises, les joueuses de la Résidence n’y sont pas pour rien : «Depuis les demi-finales, on a mis l’accent sur la défense à l’entraînement. On a beaucoup progressé et je pense qu’elles ne s’attendaient pas à une défense aussi agressive. Notre communication s’est nettement améliorée», analyse Nadine Bourg.

Et ne comptez pas sur elles pour se croire arrivées : «Dix minutes après le match, on s’est calmées. Et lors de l’entraînement du jeudi, tout le monde était concentré sur le match de samedi. On sait qu’on doit gagner un match sur deux. Que si on l’emporte, c’est terminé. Mais si Dudelange gagne, elles reprennent l’avantage du parquet. Elles sont plus grandes, des bonnes joueuses sur chaque position, tout le monde peut être dangereux. Ce n’est pas fini !», prévient-elle. Pour Nadine Bourg, la clef du match sera la même que mercredi : «La défense et la constance. On a gagné les quatre quarts. On n’a jamais rien lâché. Il faut continuer comme cela. Contre des équipes comme Dudelange, chaque détail va compter.»

Romain Haas