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[Aviron] Schwebsange : ils rameront tous dans le même sens…


Sur un parcours dépourvu de lignes, les concurrents auront le loisir de se dépasser. Attention aux embouteillages… (Photo : FLSA)

La FLSA organise dimanche à Schwebsange une régate internationale pas comme les autres, dont le départ sera donné au port.

Dimanche, il s’agira de la quatrième édition d’une épreuve non pas atypique, mais peu commune. Une régate réunissant une trentaine de bateaux et une centaine de rameurs pour une course internationale longue de 5 000 m dont le départ sera donné dimanche (10 h 30) à Schwebsange. Ce rendez-vous, organisé depuis 2017 par la Fédération luxembourgeoise des sociétés d’aviron, est une ode à la mixité : pas de classe d’âge ou de genre. Ici, il y a de la place pour tout le monde. «Le principe est assez simple, confie Stéphane Cesari, le président de la FLSA. Tous les participants se retrouvent au départ au même moment, mais les départs sont espacés en fonction de la puissance des bateaux. Les plus forts, évidemment, partent après…»

De 14 à… 75 ans!

Et c’est ainsi que dimanche le public pourra assister à un petit miracle : voir par exemple des skiffs (bateau une place) lutter avec des «huit», mais aussi voir des générations se défier. «Le plus jeune participant a 14 ans. La plus âgée, c’est une Belge qui est née en… 1946.» 75 ans donc, comme s’il n’y avait pas d’âge pour ramer. «C’est vraiment un sport complet, mais où, financièrement, il n’y a rien à gagner.» Cette discipline exigeante se pratique par tous les temps… dans un cadre parfois idyllique. «Surtout au Luxembourg, apprécie le dirigeant français. Au-delà de la variété des paysages, toutes les rivières n’offrent pas le même plaisir. Le même confort de rame. Et la Moselle est peut-être la rivière la plus agréable sur laquelle j’aie eu à ramer.» Ce plaisir s’explique évidemment par le flux qu’on y trouve, mais aussi par les berges. «Celles qui sont restées naturelles absorbent les vagues, tandis que celles qui ont été bétonnées les renvoient aussi fortes. Bref, ça tangue beaucoup plus.»

Membre d’un club situé à Neuilly, Stéphane Cesari laissa en 2008 la Seine et ses quais pour le Grand-Duché. «Quand j’ai ramé ici pour la première fois, c’était un réel bonheur. Et je me suis tout de suite demandé pourquoi l’aviron n’était pas plus développé. À Paris, là où j’étais, il y avait quatre clubs dans un périmètre de dix kilomètres. Et des clubs avec quelques centaines de licenciés.»

Le Grand-Duché ne compte qu’un club, le Luxembourg International Rowing Club (LIRC) et ses 130 licenciés. «Ça ne cesse d’augmenter», se réjouit le président de la fédération qui, pour l’instant, compte très peu d’enfants. «Pour l’heure, c’est normal. On n’a ni douches ni vestiaires. Moi aussi, j’hésiterais à inscrire mon fils, mais tout cela va bientôt changer avec la construction d’un centre qui comprendra vestiaires, club house, hangar à bateaux. Le projet a été voté il y a une quinzaine de jours et on peut espérer que le chantier sera fini l’an prochain, à la même époque.» Des installations dignes d’un club dynamique et ambitieux. «L’aviron est un sport confidentiel. Dans l’absolu, il nous faudrait un athlète de référence. Un visage.» Bref, une figue de proue.

Romain Haas

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