Andy Schleck, président du Tour de Luxembourg : « On va relever le défi »

Andy Schleck est le président du Skoda Tour de Luxembourg qui s’élance ce mercredi soir en ville avec le traditionnel prologue. Il raconte…

Il n’a pas encore 32 ans (il les aura le 10  juin prochain), mais Andy Schleck a déjà tourné la page depuis sa fin de carrière (2014). Marchand de cycles bien établi, représentant d’ASO (la société qui organise le Tour de France) pour ses cyclosportives «by le Tour» organisées à l’étranger et président du Skoda Tour de Luxembourg. On se souvient que durant sa carrière, il avait remporté une étape du Tour de Luxembourg, à Differdange.

Le Quotidien : Alors, vous voilà président de l’organisation. Quel effet cela vous fait-il de succéder à Frank Zeimet?

Andy Schleck  : J’espère que je serai à la hauteur. Le Skoda Tour de Luxembourg a toujours été très bien organisé et je suis fier d’avoir ce rôle aujourd’hui. Il s’agit d’une grande organisation, nous sommes une ASBL à but non lucratif. Ce travail nous prend beaucoup de notre temps, mais franchement ça me fait plaisir.

Comment allez-vous fonctionner à la tête de cette organisation?

Je pense que tous ceux qui m’ont précédé ont fait du très bon travail. Nous avons une équipe assez jeune avec Benoît Theisen et Pierre Barthelmé (président délégué). On va essayer de bien tenir cette belle course pour les années prochaines. Nous aurons beaucoup de travail, mais on va relever le défi.

La problématique de cette édition est la pauvreté en termes de grands noms puisque dans ce registre, il n’y a guère que Greg Van Avermaet…

Oui, on fait avec cette donnée. La concurrence est forte et c’est difficile de trouver une autre date pour espérer moins de concurrence. À mon avis, c’est d’ailleurs l’une des meilleures dates du calendrier car il fait généralement très bon début juin. C’est agréable pour les coureurs, comme pour le public.

Quelle est la solution?

Je pense qu’il faut convaincre les équipes qu’ils doivent revenir disputer le Skoda Tour de Luxembourg. Les coureurs, eux, y trouvent leur compte. Les déplacements les soirs des étapes sont réduits. Chacun loge tous les soirs dans le même hôtel. Le parcours est très dessiné et l’organisation luxembourgeoise, très sérieuse.

Et comment faire pour les convaincre?

Il faut que l’UCI défende notre épreuve qui est classée en hors catégorie comme beaucoup de grandes dates. On effectue en ce moment diverses démarches. Avec l’UCI comme avec l’AIOCC, l’organisation qui rassemble les organisateurs. Je pense qu’on y arrivera.

On imagine que vous êtes content que Jempy Drucker revienne…

Oui et je pense qu’avec Greg Van Avermaet qui est quand même leader du World Tour, donc meilleur coureur du monde actuel, ils partent favoris. Je sais qu’ils feront la course, mais forcément, vu leurs statuts, ils n’auront pas la vie belle. La course sera donc intéressante à suivre pour le public.

Avez-vous une appréhension?

Je suis avec l’organisation depuis trois ans, je me suis rodé, mais évidemment, je n’espère qu’une seule chose, que tout se passe bien pour mon premier Tour de Luxembourg à la tête de la course.

Denis Bastien