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Violences sexuelles dans le patinage : Didier Gailhaguet réunit un conseil fédéral


Pour la première fois, Didier Gailhaguet a dit, jeudi, qu'il démissionnerait si "c'est le seul moyen de débloquer" la situation. (Photo AFP)

Le président de la Fédération française des sports de glace (FFSG) Didier Gailhaguet a convoqué samedi matin un conseil fédéral, en plein scandale de violences sexuelles dans le patinage, a-t-on appris de sources concordantes.

Le conseil fédéral est la seule instance qui, selon les statuts de la FFSG, peut destituer le président, par un vote à la majorité des deux tiers des 31 membres, à condition que la question soit mise à l’ordre du jour. Pour cela, cette question doit réunir l’adhésion d’au moins 25% des membres du conseil fédéral. « C’est un conseil fédéral exceptionnel qui a été convoqué par Didier Gailhaguet à la demande de la présidente du conseil fédéral », a expliqué Me Guy Paris, l’avocat de la FFSG. Le conseil devrait débuter à 10h00. « C’est un point d’information pour savoir où on en est par rapport aux velléités de la ministre de le virer (Didier Gailhaguet, ndlr) », a ajouté Me Paris.

Interrogé quant à l’éventualité d’une possible destitution de Didier Gailhaguet par le conseil fédéral, il a répondu: « ce n’est pas à l’ordre du jour mais tout est ouvert, il va y avoir une explication ». Gailhaguet, à la tête du patinage français depuis plus de vingt ans presque sans discontinuer, est sous pression depuis que la ministre des Sports Roxana Maracineanu l’a appelé à la démission lundi à la suite des accusations de viols et d’agressions sexuelles formulées par plusieurs ex-patineuses, dont l’ancienne championne Sarah Abitbol, à l’encontre de différents entraîneurs entre la fin des années 1970 et le début des années 1990. À l’appel de Maracineanu, il a répondu mardi qu’il attendrait les conclusions de l’enquête administrative annoncée par la ministre « avant de prendre une décision ». Il a toutefois concédé jeudi, pour la première fois, qu’il démissionnerait si « c’est le seul moyen de débloquer » la situation.

AFP

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