L’annulation vendredi de tous les tournois ATP et WTA en Chine d’ici à la fin de l’année en raison de la pandémie de Covid-19 est un nouveau coup dur pour le circuit professionnel de tennis, qui a bien du mal à reprendre après cinq mois d’arrêt.
À la suite de l’annulation mardi du tournoi de Washington qui devait marquer la reprise de la saison ATP, onze autres tournois seront donc rayés de la liste cette saison : sept chez les femmes, dont le Masters qui aurait du réunir les huit meilleures joueuses du circuit à Shenzhen, et quatre chez les hommes, avec notamment le Masters 1000 de Shanghai. Parmi les tournois annulés figure également l’Open WTA de Wuhan (centre), qui promettait d’avoir une forte portée symbolique dans la première ville du monde touchée par le nouveau coronavirus à la fin de l’an dernier.
« Nous sommes extrêmement déçus que nos événements de classe mondiale ne puissent avoir lieu cette année en Chine », a déclaré dans un communiqué le patron de la WTA, Steve Simon. Cette décision est en phase avec celle des autorités chinoises qui avaient décidé de suspendre les compétitions sportives internationales en 2020. « Depuis le début de la pandémie, notre attitude a toujours été de suivre les décisions locales », a indiqué le président de l’ATP, Andrea Gaudenzi.
Si le circuit WTA, suspendu depuis le 8 mars, devrait reprendre le 3 août à Palerme, l’ATP devra encore patienter, au moins, jusqu’au 22 août avec le Masters 1000 de Cincinnati, qui doit se dérouler à huis clos sur le site de Flushing Meadows à New York avant l’US Open. Mais ces annulations en cascade font peser une pression supplémentaire sur la tenue du troisième tournoi du Grand Chelem de la saison, prévu fin août, malgré l’optimisme affiché par ses organisateurs.
Les reports compliquent le calendrier
« La Fédération américaine de tennis va créer un environnement sûr et contrôlé pour les joueurs et toutes les personnes impliquées dans les deux tournois, ce qui atténuera les risques sanitaires », a promis l’instance il y a quelques jours. De nombreux joueurs ont déjà émis des doutes quant à leur venue dans un pays où la pandémie de coronavirus est repartie de plus belle et où le nombre de cas positifs s’élève à plus de 4 millions, dont plus de 140 000 décès. « Je ne sais toujours pas si je vais jouer l’US Open », a ainsi déclaré Djokovic, il y a deux semaines au journal serbe Sportski Zurnal.
Le n° 1 mondial, qui a contracté début juillet le virus en marge d’un tournoi caritatif qu’il organisait dans les Balkans, a été testé négatif depuis et annoncé qu’il prendrait part en revanche à la saison sur terre battue. « Une participation à Roland-Garros est sûre, Madrid et Rome font aussi partie de mon agenda. » Le tenant du titre Rafael Nadal a lui d’ores et déjà annoncé sa présence au Masters 1000 de Madrid, programmé du 13 au 20 septembre, laissant du même coup planer le doute sur sa participation à l’US Open, dont la finale est prévue… le 13 septembre.
L’enchaînement s’annonce très compliqué d’autant que Roland-Garros a été reporté à fin septembre (27 septembre – 11 octobre) et que le tournoi de Rome est organisé dans la foulée de celui de Madrid. Chez les femmes, Simona Halep n’a toujours pas confirmé sa venue, s’alignant sur deux tournois sur terre battue (Palerme et Prague), ce qui va renforcer l’incertitude concernant sa présence à l’US Open, disputé sur surface dure qui plus est. À l’instar du tennis, l’athlétisme a également été contrait d’annuler le Grand Prix de Shanghai, compétition comptant pour la Ligue de diamant, tandis que la tenue du Grand Prix de Formule 1 de Chine reste en suspens.
AFP/LQ