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[C1] Pour Kiki, l’aventure ne s’arrête pas là : l’Europa League est encore à portée de mains


Christopher Martins et ses Young Boys n'iront pas plus loin en Coupe d'Europe. Photo : afp

Le nul contre l’Atalanta (3-3), hier soir, maintient vivant l’espoir de rester en Europa League pour Berne. Quelle rencontre folle!

Les Young Boys ont failli ne pas y arriver. Après le succès de prestige contre Manchester United (2-1) à l’occasion de la 1re journée de la phase de groupe, survenu presque sur un malentendu, pour une semelle monumentale reçue par Christopher Martins et un rouge tombé tôt dans le match, après une passe en retrait interceptée qui s’est transformée en but de dernière minute, le club bernois aura étalé tout au long de sa campagne le même genre de pédigrée : capable de déranger les plus grands dans un bon jour, mais globalement un petit cran en dessous. Comme pour le Sheriff Tiraspol mais presque encore plus que le Sheriff Tiraspol, le club de «Kiki» aura parfois malheureusement ressemblé à son budget.

Mais hier, face à cet Atalanta si enthousiasmant depuis quelques années, il s’est battu pour rester en vie. L’énergie du désespoir fait faire de belles choses. Des choses merveilleuses même. Et ce sont deux semaines d’un espoir fou que se sont offert les Bernois, qui sont parvenus à prendre le minimum vital pour continuer à y croire avant de se déplacer à Old Trafford et y défier un Manchester United bien plus en forme en C1 qu’en Premier League.

Si Christopher Martins est un peu trop juste pour empêcher Zapata d’ouvrir le score (0-1, 10e), les Suisses sont revenus un peu avant la pause grâce à une tête de Siebatcheu sur corner, rentrée après avoir touché la barre et le poteau (1-1, 39e).

Muriel fait taire le stade

Ils auraient pu bénéficier d’un penalty, ont raté quelques belles occasions, mais le réalisme de Palomino, d’un plat du pied imparable (1-2, 51e) est le genre de luxe qui ne s’invente généralement pas. Sauf que voilà, le champion de Suisse a retrouvé des ingrédients pour exister. La possession notamment, avec un 60 % qui lui a permis, enfin de faire les choses que Villareal deux fois et Bergame à l’aller, l’avaient empêché de faire. Mené, Berne a cru tout renverser en quatre minutes. Sur une touche fatale qui profite à Sierro (2-2, 80e) puis une frappe fuyante du gauche et en lucarne de Hefti (3-2, 84e).

Le Wankdorf est en fusion. Muriel va l’éteindre, d’un coup franc dévié qui va battre le portier des YB au premier poteau (3-3, 88e). Berne aura encore deux monumentales occasions de renverser une dernière fois le cours du match et de chiper la troisième place à l’Atalanta. C’était sans doute trop demandé… La C1, c’est fini, mais la C3 reste envisageable.

Julien Mollereau

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