Merci Draxler! Le Paris SG, toujours plombé par les absences, a été délivré dans les arrêts de jeu par Julian Draxler pour engranger sa première victoire de la saison (1-0) mercredi en Ligue 1 contre Metz.
Thomas Tuchel peut souffler. Lors de ce match en retard comptant pour la première journée de Ligue 1, le PSG, qui a commencé sa saison sur deux défaites, a enfin débloqué son compteur, de buts et de points.
Le sauveur, titularisé pour la première fois, s’appelle Julian Draxler, qui a expédié une tête rageuse dans la cage d’Alexandre Oukidja dans le temps additionnel, à neuf contre onze.
La faute à l’exclusion d’Abdou Diallo et à la blessure de Juan Bernat. L’Espagnol, entré en cours de match, est blessé au genou, a révélé Thmoas Tuchel, s’attendant à une blessure grave.
Avec encore un effectif réduit, avec les suspensions de Neymar, Leandro Paredes et Layvin Kurzawa, et les absences de Thilo Kehrer, Marco Verratti et Alessandro Florenzi, le PSG a fait le minimum. Mais quelle libération!
Draxler avait jusqu’ici été peu en vue sur le terrain, à l’exception d’un beau centre pour Mauro Icardi qui a raté sa frappe à bout portant (77e).
Et comme contre Lens et Marseille, les Rouge et Bleu ont été peu efficaces offensivement malgré une possession de balle très supérieure (64%) et un siège de la surface adverse.
Face à eux, les Grenats ont usé de la même stratégie que Lens et Marseille: jouer en contre.
Si les contre-attaques n’ont cette fois pas fait mouche, c’est pour beaucoup grâce à Navas, le gardien parisien de retour de quarantaine, qui a remporté deux face-à-face avec Ibrahima Niane (6e) et surtout Farid Boulaya (25e), le meilleur Messin.
Et aussi grâce à quelques imprécisions des Lorrains, notamment un plongeon un poil trop court de l’attaquant lorrain Habib Diallo (65e).
Des occasions ratées qui leur coûtent cher, eux qui restent sur trois défaites, les deux dernières dans les arrêts de jeu.
« Les joueurs sentent qu’ils sont pas passés loin. Et pas passer loin ça ne suffit pas. On gâche tout », a fulminé à chaud l’entraîneur messin Vincent Hognon.
Di Maria hyperactif
Car face à l’efficace défense à cinq alignée par Vincent Hognon, les Parisiens ont longtemps cru prolonger leur marasme.
Colin Dagba, titulaire pour la première fois cette saison, est souvent monté sur l’aile droite, sans parvenir à créer d’occasions.
Quand Abdou Diallo, a été exclu pour un deuxième jaune (65e), les problèmes d’indiscipline montrés par les Parisiens face à l’OM et qui ont notamment valu une suspension de deux matches à Neymar en commission de discipline ont semblé resurgir.
Et le cauchemar des absences a continué, avec Juan Bernat sorti blessé.
Ce sont les revenants parisiens qui ont mis le plus de coeur à l’ouvrage. Après une absence pour cause de coronavirus, Mauro Icardi, positionné avant-centre, a tenté par tous les moyens de la mettre au fond.
Mais le peu de préparation a peut-être pesé, et l’Argentin a été inefficace dans le dernier geste, notamment sur les ballons, qu’il n’a pas réussi à cadrer, délivrés par son compatriote Angel Di Maria.
Titularisé à gauche, « El Fideo » a cherché par tous les moyens à être passeur décisif.
« Il est fiable, il est fort, il a l’expérience, il a la mentalité, il a la qualité pour être décisif, (…) il joue deux matches en trois jours sans entraînement, après avoir été malade avec le coronavirus… je n’ai pas de mots, c’est incroyable », l’a encore encensé Tuchel après le match.
Dans le jeu, sur coup de pied arrêté… il a multiplié les centres, dont la plupart n’ont trouvé personne ou ont été interceptés par l’efficace défense à cinq messine, quand ses coéquipiers ne rataient pas leurs reprises.
Jusqu’à ce centre pour Draxler, sur un contre et à neuf contre onze qui a fait exulter les spectateurs du Parc.
La saison parisienne serait-elle enfin lancée?
AFP