La Fédération française de boxe (FFB), officiellement désignée vendredi pour organiser la discipline des arts martiaux mixte (MMA) en France, espère délivrer les premières licences en septembre 2020 et un premier gala à la fin de l’année, ont annoncé ses représentants au ministère des Sports.
Choisie par la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, parmi six fédérations candidates, la boxe a pour objectif, dans les mois qui viennent, de mettre en place notamment des règles techniques et de sécurité et les conditions d’obtention de diplômes fédéraux ou des équivalences à partir d’autres sports de combats. « La FFB va créer des licences spécifiques MMA », a expliqué le directeur administratif de la FFB, Jean-Baptiste Marsaud, en marge du point presse qui officialisait le choix du ministère, déjà annoncé le 21 janvier.
La France était l’un des derniers pays à interdire officiellement cette discipline à l’image sulfureuse, qui allie plusieurs arts martiaux et permet coups de pied, poing, genou et coude, ainsi que coups au sol, étranglements et clés à l’intérieur d’une enceinte fermée. Mais sa pratique existe de fait dans de nombreux clubs en France et le MMA, rendu populaire par les combats de l’Ultimate Fighting Championship (UFC), compterait entre 30 000 et 50 000 pratiquants dans le pays.
Le ministère des Sports justifie la légalisation de la discipline par le souci de l’encadrer. Comme d’autres sports de combats, les règles seront adaptées selon les niveaux et les âges. Ainsi, chez les amateurs, « les percussions au sol seront tolérées à partir des seniors (plus de 18 ans) » et dans certaines catégories de compétition, a souligné Lionel Brezephin, cadre technique à la FFB. Autre objectif, créer une ligue professionnelle. Selon Lionel Brezephin, le premier gala pourrait avoir lieu « au dernier trimestre 2020 ». L’UFC a déjà affiché son intérêt pour la France.
Roxana Maracineanu a justifié le choix de la boxe en raison notamment du « lien fort » entre sport amateur et sport professionnel, d’un « souci affirmé pour la sécurité des combattants » et d »une assise financière fédérale solide ».
LQ/AFP