Accueil | Sport international | C1 : après Lisbonne, Porto à la rescousse de l’UEFA

C1 : après Lisbonne, Porto à la rescousse de l’UEFA


Le stade du Dragon, ici lors de l'Euro-2004, pourra accueillir 16 500 pour la finale britannique de Ligue des champions. (archives AFP)

Lisbonne l’été dernier, Porto ce week-end. C’est encore le Portugal qui a dépanné l’UEFA en offrant une ville-hôte d’ultime recours pour accueillir la finale de Ligue des champions dans un contexte sanitaire et politique plus commode.

Une situation épidémique maîtrisée, une capacité d’organisation qui a fait ses preuves et un rapport de confiance entre la fédération nationale et l’instance européenne, voilà les principales raisons pour lesquelles Manchester City et Chelsea s’affronteront samedi soir au stade du Dragon devant 16 500 spectateurs, dont 12 000 supporters anglais, et non à Istanbul comme initialement prévu.

« Une fois encore, nous nous sommes tournés vers nos amis portugais pour aider l’UEFA et la Ligue des champions et je suis, comme toujours, très reconnaissant envers la Fédération portugaise de football et le gouvernement portugais d’avoir accepté d’accueillir ce match dans un délai aussi court », a expliqué le président de l’UEFA, Aleksander Ceferin.

La ville d’Istanbul a ainsi été privée de finale pour la deuxième année consécutive en raison des chamboulements provoqués par la pandémie.

Cette fois, l’UEFA a fini par délocaliser la finale il y a une dizaine de jours, après que le gouvernement britannique a durci les restrictions de voyage entre le Royaume-Uni et la Turquie, rendant impossible aux supporters anglais de s’y rendre. Le Portugal, en revanche, est actuellement le seul pays de l’Union européenne ou les Britanniques peuvent se rendre, y compris en vacances, sans devoir observer une quarantaine à leur retour.

Troisième option

Dans un premier temps, le Royaume-Uni avait été pressenti comme solution de repli, mais Londres a refusé de permettre aux médias, responsables et invités d’entrer sur son territoire sans quarantaine, poussant l’UEFA à chercher une troisième option.

Les autorités portugaises ont par ailleurs accepté que le stade du FC Porto soit occupé jusqu’à un tiers de sa capacité, ce qui veut dire que jusqu’à 16 500 spectateurs pourront assister samedi à la finale, a annoncé mardi l’UEFA, qui avait déjà alloué 6 000 billets à chaque finaliste.

Pour le gouvernement de Lisbonne, le choix de Porto représente « la reconnaissance internationale que les mesures prises pour combattre la pandémie ont produit des résultats », puisque le Portugal connaît actuellement un contexte sanitaire qui est « parmi les meilleurs en Europe », a commenté mardi le ministre des Affaires étrangères, Augusto Santos Silva.

Cela n’a pas empêché le président turc Recep Tayyip Erdogan de dénoncer « une décision politique » motivée par le fait que deux équipes anglaises se soient qualifiées pour le match décisif. Istanbul devait déjà accueillir la finale l’an passé, mais l’UEFA s’était déjà repliée sur le Portugal, et Lisbonne a accueilli en août un « Final 8 » au format inédit, qui a vu le Bayern Munich titré à huis clos face au Paris SG.

Protocole strict

Après avoir été frappé par une violente vague de Covid en début d’année, le Portugal est entré en mai dans la dernière phase d’un déconfinement graduel qui, pour l’instant, n’a pas provoqué un rebond des contagions.

Afin de réduire le risque au minimum, les supporters anglais devront respecter un protocole strict : en plus d’un test négatif, ils devront éviter tout contact avec la population locale et leur séjour ne pourra pas dépasser 24 heures.

Au-delà des considérations sanitaires, le Portugal compte à son actif un historique positif après avoir organisé sans accroc l’Euro-2004, la finale de Ligue des champions 2014 à Lisbonne, le « Final 4 » de Ligue des nations 2019, dont la finale a eu lieu à Porto, et, bien sûr, le « Final 8 » de C1 l’été dernier.

Enfin, autre argument de poids, le président de la Fédération portugaise de football, Fernando Gomes, est un proche du patron de l’UEFA et un de ses vice-présidents.

LQ/AFP

 

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.