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Virus au Luxembourg : «On est en mauvaise posture»


«Je ne regrette pas d’avoir misé sur une attitude pondérée», souligne la ministre Paulette Lenert. (photo Hervé Montaigu)

La prolongation du confinement partiel doit enfin permettre de réduire les infections au coronavirus. La ministre Paulette Lenert défend sa stratégie, tout en évoquant des énigmes.

La Chambre va voter mardi la prolongation du confinement partiel. Le couvre-feu, la fermeture de l’Horeca et la forte limitation des visites dans le cercle privé doivent rester en vigueur jusqu’au 15 janvier. « L’objectif est d’enlever les contextes favorisant la multiplication des contacts. Mais, en fin de compte, c’est le comportement de tout un chacun qui contribuera au succès ou à l’échec des mesures », soulignait, vendredi, la ministre de la Santé, Paulette Lenert.

Comment se présente donc la situation sur le front sanitaire, deux semaines après le renforcement des restrictions ? « On est engagé dans un voyage incertain. Les indicateurs sont à la baisse, mais il est encore trop tôt pour alléger les restrictions », note la ministre. Les dernières analyses de la taskforce Covid-19 vont dans le même sens. Dans leur bulletin publié vendredi, les chercheurs soulignent que la «stagnation des chiffres nécessite de plus amples efforts». Ils se disent «surpris» que les dernières restrictions peinent à produire leurs effets. La taskforce affirme ne pas pouvoir exclure qu’une «hausse des activités de shopping en amont des fêtes de fin d’année» pèse dans le bilan, sans toutefois livrer de chiffres précis. Actuellement, les modèles misent sur 400 nouvelles infections par jour autour de Noël.

Décès : «Un très triste bilan»

Était-ce donc une erreur de laisser ouverts les commerces ? « Nous avons tenté de trouver une balance sans avoir la contrainte de devoir tout fermer. Cela doit rester la dernière solution possible. Je ne regrette pas d’avoir misé sur une attitude pondérée », répond la ministre. Les mesures prises ne seraient d’ailleurs pas restées sans effet. La hausse exponentielle des chiffres (de 227 cas le 15 octobre, on est passé à un pic absolu de 891 cas le 17 novembre), amorcée à la mi-octobre, « a pu être rapidement brisée » par les restrictions prises le 30 octobre (réduction de la bulle de 10 à 4 convives et couvre-feu). La stagnation constatée depuis la fin novembre reste toutefois une énigme. « On ne sait pas vraiment pourquoi les chiffres ne baissent pas. La saison joue certainement un rôle. La fatigue des gens peut jouer aussi. Mais on n’a pas de réponses claires. »

Seule certitude : dans près de 40 % des cas (38,9 % lors de la semaine du 30 novembre), la source d’infection ne peut pas être clairement définie. Les mêmes taux sont à observer dans les pays voisins. Il en va de même en ce qui concerne le seul foyer d’infection clairement identifiable. Le cercle familial représentait la semaine écoulée la source de 35,3 % des contaminations. « Mais nous ne savons pas par où le virus est entré dans la famille. » En attendant de plus amples enseignements scientifiques, qui sont dans les tuyaux, le gouvernement continue d’opter pour une forte réduction des contacts sociaux, y compris pour les jours de fêtes à venir. « L’accueil autorisé de deux convives par ménage doit rester une exception visant à contrer l’isolement des personnes », insiste la ministre.

Vendredi, Paulette Lenert a également évoqué un « très triste bilan » au niveau des décès. Elle est venue préciser que sur les 247 victimes décédées entre le 15 septembre et le 7 décembre, 64,7 % sont mortes à l’hôpital. Près de 32 % sont décédées dans une maison de repos ou de soins. 4,1 % des victimes ont succombé à la maison. « Malgré toutes les précautions prises, le risque zéro n’existe pas. Lorsque la prévalence du virus est aussi importante, il est compliqué d’endiguer efficacement les infections », avance une ministre de la Santé qui évoque un « très triste bilan » au niveau des décès.

Pour résumer, le haut degré de contaminations, le fort taux d’occupation des hôpitaux et le grand nombre de décès font dire à Paulette Lenert qu’ « on est en mauvaise posture ». Une lueur d’espoir provient toutefois des analyses des eaux usées dans les stations d’épuration. Vendredi, le feu est passé du rouge à l’orange. La présence du virus est donc en recul.

David Marques

2 plusieurs commentaires

  1. Il ont fermé les restaurants innutillement.
    Hors les grandes surfaces pour le chopping restent ouvert.
    Ce n’est pas logique.
    On a besoin de manger , pas besoin de changer de fringues chaques mois.
    Il y a des gens qui ont trop d’argent.
    Et nos ministres ont peur de fermer les boutiques non dispensables

  2. Ana Fernandes

    What’s the point of making new restrictions when they already have the vaccine to cover the entire population of the country? ?

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