Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Parce que chaque victime de violences domestiques est une victime de trop, le ministère de l’Égalité des femmes et des hommes lance une campagne nationale de prévention.
Depuis le début de cette année, 163 auteurs de violences ont été expulsés de leurs domiciles. Un chiffre choquant car «il démontre que le domicile peut devenir un lieu dangereux pour les victimes », selon la ministre Taina Bofferding mercredi, à l’occasion de la présentation du rapport du comité de coopération entre les professionnels dans le domaine de la lutte contre la violence.
Un chiffre qui n’augmente pas malgré une augmentation de la population. Ce qui démontre que les campagnes de sensibilisation ont porté leurs fruits et que les efforts doivent être maintenus.
Création d’un observatoire
Pour ce faire, le ministère va se doter d’un observatoire de l’égalité qui inclura un observatoire de la violence. Il permettra une professionnalisation des statistiques et de leur analyse. Cela permettra de dégager des indicateurs et de recherche les raisons de la violence domestique pour mieux la combattre.
En attendant, une nouvelle campagne est lancée. Elle invite l’entourage de la victime à intervenir et les victimes à prendre conscience de l’aide à leur disposition pour mettre un terme à la spirale de violence. Elle définit également les différents types d’agressions et peut être découverte sur le site violence.lu.
Sophie Kieffer
869 dossiers en 2018
Au cours de l’année dernière, la police grand-ducale a procédé à 739 interventions (avec et sans expulsion), ce qui représente une augmentation de 3,36% par rapport à 2017 (715). Le nombre des expulsions autorisées par le Parquet a été de 231 (217 en 2017). En moyenne, la police est intervenue 61,58 fois et a procédé à 19,25 expulsions par mois.
Le Parquet auprès des tribunaux d’arrondissement de Luxembourg et de Diekirch a été saisi de 869 dossiers de violence domestique en 2018.
