Dix-neuf États membres de l’UE, dont le Luxembourg, ont demandé l’interdiction sur tout ou partie de leur territoire de la culture d’organismes génétiquement modifiés (OGM), en application d’une nouvelle législation européenne, a fait savoir dimanche la Commission européenne.
En vertu d’une directive récente, les 28 avaient jusqu’au 3 octobre pour demander l’interdiction sur leur sol de la culture d’OGM déjà autorisés par l’UE, ou en voie d’autorisation. Leur demande est ensuite transmise aux industriels qui ont un mois pour réagir et peuvent mettre leur veto. Dans ce cas, les États membres gardent la possibilité d’invoquer des « motifs sérieux », liés par exemple à des politiques environnementales ou agricoles spécifiques, pour solliciter une interdiction sur leur territoire.
Le Luxembourg, la Slovénie, Malte et le Danemark ont fait des demandes de dernière minute. Les autres pays en question, déjà connus, sont la Bulgarie, l’Allemagne, Chypre, la Lettonie, la Grèce, la Croatie, la France, l’Autriche, la Hongrie, la Pologne, les Pays-Bas, la Lituanie et l’Italie. Le Royaume-Uni a également fait une demande pour l’Écosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord, et la Belgique pour la Wallonie, a précisé la Commission européenne.
Actuellement, le MON 810 est le seul OGM autorisé dans l’UE : il est cultivé en Espagne, au Portugal et dans une moindre mesure, en République tchèque. Huit demandes pour la culture d’OGM dans l’Union européenne sont en cours, y compris la demande de renouvellement de l’autorisation du MON 810.
AFP