Transports : le CSV appelle à « la qualité avant la gratuité »

Le camp syndical et le CSV estiment que la gratuité des transports publics annoncée par François Bausch lundi n’a pas été suffisamment préparée en amont. Des inquiétudes existent.

Même si le ministre de la Mobilité, François Bausch, a donné des réponses à une partie des questions que se posent les syndicats de transports mais aussi le CSV, le vent contraire sur la gratuité des transports publics reste d’actualité.
«En principe, on n’est pas opposé à la gratuité des transports publics. La qualité de l’offre doit cependant primer, sans quoi cette mesure restera une coquille vide», souligne le député chrétien-social Serge Wilmes. Le ministre de tutelle a précisé hier ses intentions, mais il y a fort à parier que le CSV va approuver le plan du gouvernement.

Les syndicats déplorent un cadre inadapté

Côté syndical, l’inquiétude reste aussi de mise. Le Landesverband (FNCTTFEL) redoute ainsi un impact négatif de la gratuité des trains sur la politique de recrutement des CFL. «Le cadre n’est pas encore adapté pour rendre les transports publics gratuits (…) La ponctualité, la fiabilité et une prise en charge de qualité des clients ne sont pas encore données», déplore le syndicat dans un communiqué. Le Landesverband revendique un recrutement continu et massif de personnel.
Le Syprolux dénonce pour sa part un «manque de concept». «Les attentes de nos clients ne sont plus remplies depuis des années», souligne le syndicat, qui milite aussi pour le recrutement et la formation de suffisamment de personnel.
La FGFC, qui représente la fonction communale, constate une «incertitude» sur le terrain. Une privatisation des transports en commun est redoutée par cette fédération.

David Marques